Annales des Mines (1883, série 8, volume 3) [Image 87]

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L'

DUSTRIE MINÉRALE

procéder à un grillage systématique du minerai ; on a essayé pour l'enrichissement tous les appareils connus de prépa-

ration mécanique, caisses à courants d'eau, tables coniques, et même tables Rittinger. Quoique jusqu'ici on ne soit pas arrivé à un résultat satisfaisant, ces essais n'en présentent pas moins un réel intérêt, puisque la compagnie possède aujourd'hui à la Praïa une accumulation énorme de minerai, très pauvre, il est vrai, mais déjà extrait, déjà payé, et par suite, ne coûtant rien; seulement, il me semble que ces efforts gagneraient à être dirigés dans une voie un peu différente. Les minerais dé-

posés à la Praïa ont, on l'a vu, une très faible teneur, 1 2 grammes par tonne environ. A ce degré de teneur, il est permis de penser que le traitement sera toujours difficile, et

que dans le cas actuel, il le sera d'autant plus qu'il s'agit d'une matière qui a déjà été soumise à trois opérations d'enrichissement, sans y abandonner l'or qu'elle contient.

DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES.

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qui sort des bocards passe immédiatement et ensemble sur des tables dormantes ; il en est de même de la matière sortant des arrastras qui passe en bloc sur des tables dont la disposition est identique à celle des premières. Pour des matières aussi fines que celles que produisent les bocards de Mou° -Velho, un classement exact par grosseur, au moyen de cribles ou trommels, est impossible, mais du moins serait-il possible d'obtenir un classement approximatif dans des appareils à courants d'eau, caisses pointues de quelque

modèle que ce soit. Ces appareils seraient ici d'autant plus indiqués qu'ils se prêtent facilement à une production journalière considérable. Les matières déposées dans cha-

que caisse pourraient alors être traitées séparément sur des tables diverses et présentant chacune une inclinaison appropriée au degré de finesse des matières, au lieu des tables toujours de même inclinaison employées aujourd'hui. Ce ne sont là, je le sais fort bien, que des vues théo-

J'imagine qu'il pourrait être moins dispendieux de chercher, en perfectionnant le traitement actuel du minerai à lui faire produire un rendement meilleur, plutôt que d'essayer d'ob-

riques sur lesquelles l'expérience aurait à se prononcer, mais enfin ce sont celles qui ont guidé pour l'organisation des meilleurs ateliers de préparation mécanique ; il n'y

tenir le même accroissement de rendement, ou même un accroissement plus grand, en traitant sur de nouveaux frais

a pas de motif pour que les minerais d'or fassent exception, et puisqu'on était décidé à Morro-Velho à entreprendre des

les rebuts des premières opérations ; ou, en d'autres termes, que toutes les tentatives faites durant ces dernières années

essais d'amélioration, celui que j'indique aurait été, je

auraient eu plus de chances d'aboutir si elles avaient été faites sur le minerai de la mine, au lieu de l'être sur les dépôts de la Praia, et cela d'autant plus que le traitement actuel est défectueux au moins par un côté. J'admettrai volontiers que l'on ne peut guère chercher

jusqu'ici.

à broyer aux bocards le minerai en poussière plus fine que celle qui est produite actuellement ; mais chacun sait au-

palpable en suspension dans l'eau, comme fait l'argile ; le lavage est facilité d'autant. J'ai pu vérifier le fait au laboratoire, sur du minerai de Morro-Velho enrichi, prêt pour l'amalgamation ; après grillage, un médiocre laveur à la battée a pu réunir et montrer au fond de la battée un peu d'or visible, résultat que le même laveur ne pouvait pas

jourd'hui qu'un bon classement par densité ne peut être obtenu qu'à la condition d'être précédé d'un classement en grosseur ou tout au moins d'une ébauche de classement en grosseur. On ne fait rien de pareil à Morro-Velho : tout ce

crois, beaucoup plus intéressant que ceux qui ont été faits Il est un second point que je ne voudrais pas passer Kits

silence. Soumis au grillage, les minerais de l'espèce de celui de Morro-Velho produisent une grande quantité d'oxyde de fer qui, au lavage, reste à l'état de poudre im-