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L'INDUSTRIE MINÉRALE
DANS LA. PROVINCE DE MINAS-GERAES.
soit 17,75 or et 5,84 argent, représentant une valeur de
Année 1880 :
68`,2o environ ; d'où il résulterait que la dépense moyenne
En 1878
pour l'extraction et le traitement d'une tonne de minerai se serait élevée à 45`,68. Tout le travail est exécuté, sous la direction d'un étatmajor européen nombreux, par un petit nombre de maîtres ouvriers anglais et par des Brésiliens libres, ou des esclaves loués par la compagnie et dont elle a la charge complète, y compris le logement et la nourriture. Entre ce personnel les dépenses ci-dessus se répartissent en -
Personnel européen
Main-d'uvre : ouvriers libres et loyer d'esclaves Magasin, matériel, animaux Transport à Rio, droit d'exportation, divers
4879-80
1878-79
19.728 liv. sterl. 31493 --
17.357 liv. sien,
31.573 692,2,
29.553 34.620 7.468
Le tableau suivant donnera une idée du nombre de bras
employés et de la répartition des travailleurs entre les divers services ; il indique le nombre moyen d'ouvriers employés chaque jour dans les diverses parties des travaux,
pour l'année 188o :
et 1.373
En estimant le change à 400 reis par franc, les travailleurs gagnent en moyenne : Un boiseur Un mineur au rocher
6',50 par jour. 5r,50
Quant aux esclaves, on les paye à raison de 52',50 par mois pour les hommes et 57if,5o pour les femmes, mais on les loge, les habille et les nourrit. La question de la main-d'uvre est, du reste, de celles qui doivent préoccuper le plus vivement les exploitants. En l'état actuel on ne peut guère confier un travail un peu délicat qu'a un ouvrier européen : on ne trouve pas dans le personnel indigène d'ouvriers suffisamment habiles pour laisse les travaux plus faciles, il est à peu près impossible d'obtenir d'eux qu'ils se soumettent à un travail régulier; sous les prétextes les plus futiles, ils s'accordent à euxmêmes un ou plusieurs jours de congé, manquent juste au
moment où leur présence était le plus nécessaire, et on est désarmé contre une telle manière d'agir, car ils n'attachent aucune importance à leur renvoi possible. On n'a rien à craindre de pareil avec les esclaves, puisqu'à
BRÉSILIENS.
EUROPÉENS
Libres et esclaves.
et Brésiliens.
EUROPÉENS.
Préparation mécanique, amalgamation, etc Machines diverses
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les remplacer. Quant aux ouvriers indigènes, à qui on
1
Mine
155
90 Européens et 1.211 Brésiliens. En 1879, ces nombres étaient 72 et 1.299
37,17 7,50
361,33 323,33 324
leur égard on dispose de procédés infaillibles pour les obliger à travailler ; encore faut-il dire que de pareils procédés ne sauraient être employés par tout le monde sans répugnance ; en outre, grâce aux lois nouvelles, l'esclavage disparaît peu à peu, et par suite les loyers augmentent, le recrutement devient difficile.
J'ajouterai qu'il est bien rare qu'un ouvrier indigène Ajoutant 15 Européens formant l'état-major de la con]. pagnie et un certain nombre de personnes employées à des services divers (hôpital, cuisines, transports, etc.), on arrive au total de
fasse autant de travail dans une journée qu'un ouvrier européen; je parle d'un ouvrier libre naturellement, pour un esclave, la chose est trop évidente pour qu'il soit besoin de le dire.