Annales des Mines (1883, série 8, volume 3) [Image 90]

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L'INDUSTRIE MINÉRALE

DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES

En présence de ces difficultés, la compagnie de MorroVelho va tenter une expérience qui ne laissera pas d'être intéressante pour tous ceux qui peuvent dans le pays avoir besoin de main-d'oeuvre : elle va faire venir des ouvriers chinois. Elle en a déjà une vingtaine, dont on paraît satis-

d'intéressant. Les autres exploitations en activité sont beaucoup moins importantes et me retiendront moins longtemps.

fait.

La compagnie, obligée d'entretenir aujourd'hui encore de nombreux esclaves, possède un magasin qui fournit des vivres au personnel et certaines matières à l'exploita-

Exploitation de Par q.

incliné de 45 à 500 vers l'Est ; il a une puissance régulière de 2 mètres à 2,5o, mais une composition assez variable; en certains points, j'y ai pu voir la couche comme partagée en deux, la partie supérieure composée presque exclusivement de quartz, amphibole, grenat et mica, stérile; la partie inférieure, seulement de quartz et pyrite, toute cette partie inférieure aurifère, présentant la plus grande analogie avec le minerai de Morro-Velho. C'est à peine si, à la séparation, les deux espèces de roche étaient mélangées sur une petite épaisseur. En d'autres points, les deux roches sont au contraire mélangées depuis le toit

rieur. Chaque ouvrier entre, en effet, dans la mine avec son paquet de chandelles, et il semble que cette partie de l'organisation pourrait facilement être améliorée : peu de mines, en effet, se prêteraient aussi facilement que celle-là à un éclairage économique par foyers puissants. Morro-Velho possède, en outre, un hôpital, qui a reçu

1.56o malades en 1879-80, des chapelles et des écoles catholiques et protestantes. Tout y est mis en mouvement au moyen de l'eau : cette

eau est amenée de tous les points du voisinage par des canaux de plusieurs kilomètres de longueur totale; l'un d'eux traverse, par un double siphon renversé, une petite .

cités suffisent à le prouver, d'une entreprise considérable, qui a eu à lutter, pour en arriver à son complet développe-

ment, contre de très notables difficultés, dues surtout à l'état des moyens de transport et à la nécessité d'amener d'Europe presque tout le matériel. Morro-Velho constitue aujourd'hui un grand village anglais, dont l'activité et la bonne tenue font un -singulier contraste avec tout ce qui l'entoure, et frappe agréablement le voyageur. La même compagnie commence en ce moment une nou20 kilomètres environ de

velle exploitation à Cuyaba, à

La compagnie de Santa-Bar-

bara exploité, en un lieu appelé Pary, un filon-couche de pyrite de fer, pyrite arsenicale et quartz, avec amphibole, grenat et mica. Ce gisement est dirigé N.-S. et

tion : dynamite (venue d'Europe), mèches Bickford (fabriquées sur place), chandelles de suif pour l'éclairage inté-

Il s'agit là, en somme, les quelques chiffres que j'ai

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on en est encore à la période des travaux

préparatoires il m'est donc impossible d'en rien dire Morro-Velho ;

jusqu'au mur. Mais en somme, rapportée à l'épaisseur totale de la couche, la proportion de roche pyriteuse paraît être assez uniforme.

Ce gisement affleure au flanc d'une colline qui vient mourir sur la rive gauche du Rio San-Francisco : à quelques mètres au-dessus du niveau de l'eau, une longue galerie en direction s'enfonce dans le gisement, elle sert à la sortie du minerai. Toute la partie du gîte qui est audessus de cette galerie a été exploitée ; elle est remblayée, sauf un plan incliné, tracé suivant l'inclinaison, qui recoupe la galerie en direction, traverse au-dessus les remblais et sert au-dessous de voie de transport pour l'élévation des minerais. Les travaux actuels sont tout entiers audessous de la galerie horizontale et à droite du plan Tome Ill, 1883.