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L'INDUSTRIE MINÉRALE
de ceux qui occupèrent successivement l'intendance, dura jusqu'en 1845. A cette date, l'Extraction fut officiellement supprimée. Comme personnel, l'administration avait acheté au dernier fermier un certain nombre d'esclaves ; elle en louai( d'autres dans le pays; quand elle payait bien, les propritaires lui louaient volontiers ; quand elle traversait des
DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES.
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De 1772 à 1795, en vingt-trois ans, on a extrait un poids de 174.842 grammes. La dépense totale a été de
vaces fut Manuel Ferreira de Bittencourt Camara, inten-, dant de 1807 à 1822. C'est celui-là même qui eut l'idée fort juste qu'il pouvait être utile, dans un pays riche en minerais de fer et livré exclusivement à l'industrie des mines, de créer une fabrique de fer; nous avons vu déjà comment il la mit à exécutionau Morro-de-Gaspar-Soares. Il eut de même l'idée non moins juste que, pour l'exploitation du diamant, il pourrait être avantageux de substituer le travail des machines au travail manuel exclusivement en usage alors comme aujourd'hui, mais il faut croire. que l'exécution ne fut pas plus heureusement comprise que celle de sa fabrique de fer, car il ne reste maintenant que le souvenir des tentatives qu'il lit dans ce sens. Mais si, en tant qu'ingénieur, il fit preuve de plus de bonne volonté que de capacité comme administrateur, du moins il se distingua fort avantageusement de ses prédécesseurs. Il sut adoucir, en fait, les prescriptions du règlement qu'il avait à faire appliquer ; il en modifia quelques dispositions dans un sens libéral. C'est ainsi, par exemple, qu'il autorisa l'exploitation de nombreuses mines d'or, en exigeant, simplement des exploitants qu'ils vinssent apporter à l'administration les diamants qu'ils pourraient rencontrer en cherchant de l'or. Ces diamants leur étaient achetés pour
58.706.090 francs. On a extrait de l'or pour une valeur de
un prix fixé à l'avance.
3.169.460 francs. Défalcation faite de la valeur de l'or ainsi extrait, on trouve que la dépense faite pour la production de i gramme de diamant est de 203 francs. De 1796 à 1801, la dépense d'extraction de chaque gramme de diamant aurait été, toujours défalcation faite de l'or extrait, de 195 francs. Dans la période de i8oi à 1806, la même dépense au-
C'était, du reste, l'époque où la cour portugaise, fuyant l'invasion française, s'était réfugiée à Rio-de-Janeiro, le Brésil n'était plus, à proprement parler, colonie; les idées libérales y pénétraient peu à peu, et des adoucissements dans les règlements des temps antérieurs étaient au moins aussi utiles dans l'intérêt même de l'administration qu'elles
périodes critiques et se trouvait obligée à diminuer
ses
prix, elle savait encore, par la menace de l'expulsion, obliger les propriétaires à lui laisser leurs esclaves. Elle arri-
vait ainsi à disposer de ressources considérables, et elle employa parfois plus de 4 .000 esclaves à ses travaux. On possède, du reste, sur les résultats, des renseignements que l'on n'a pas sur les résultats des travaux par contrats. On sait, par exemple, que de 1772 à 1845, les différentes exploitations entreprises produisirent un total de 269.870 grammes ; sur cette somme, 8o pierres pesaient plus de 5e,5 Dans un rapport officiel de l'administration, on peut trouver, pour certaines périodes, non seulement la quantité de pierres extraites, mais l'importance des dépenses d'extraction. Voici ces chiffres
rait été réduite à 162 francs. Des divers intendants qui se succédèrent à la direction de l'extraction, celui qui a laissé les souvenirs les plus vi-
étaient absolument justes. Après Camara, l'indépendance du Brésil proclamée, l'Ex-
traction qui, du reste, ne recevait plus les fonds qui lui étaient indispensables, ne conserva plus guère qu'une existence officielle. Elle était morte en fait quand, le pays Tome III, 1883.
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