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I: INDUSTRIE MINÉRALE
Mais en somme, en dehors de l'argile de San-Joao et des quartzites de Grao-Mogol qui présentent un si vif intérêt
uu point de vue de l'origine du diamant, ce minéral n'est:. en fait exploité que dans des gisements d'alluvion. Parmi ces derniers, les plus importants sont ceux du lit des rivières; c'est de leur exploitation que je m'occuperai spécialement.
Exploitation du diamant. Autant qu'on en peut juger par ce que rapporte la tradition de la façon dont se faisaient autrefois les exploitations en rivière, au temps des
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contrats ou de l'Extraction, il ne semble pas qu'il ait été -ait depuis des progrès bien notables, si ce n'est pour les pompes. Aujourd'hui comme alors ce n'est qu'à force de bras qu'on arrive à tirer quelques diamants. Ces exploitations en rivière ne se peuvent faire qu'en desséchant le fit; si grande que soit l'épaisseur des dépôts superposés au cascalho, on ne peut, en effet, songer à passer en dessous de matières sableuses sans consistance, imprégnées d'eau. D'après ce que j'ai dit plus haut du cours des rivières, qui coulent au fond de gorges étroites, on comprend qu'il n'est guère possible, en général, de dériver le cours d'eau : il ne reste que la ressource de le faire passer dans un canal provisoire. Ce canal, quand la disposition des lieux le permet, est installé sur l'une des rives, sur le sol même, séparé du lit réel par un mur en pierres sèches et mousse, mais la plupart du temps, sur sa plus grande étendue, même sur la totalité, il est fait en planches et porté sur
pilotis. Une fois choisi le point où doit être faite l'exploitation,
on barre la rivière en amont et en aval, au moyen de bar-
rages en pierres sèches, fascines, mousse ou herbe et terre; entre le barrage d'amont, le plus important des deux, celui qui aura à supporter la pression de l'eau, et
le barrage d'aval, dont le seul but est d'empêcher les eaux
DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES.
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de refluer, on organise le canal, en profitant de la rive le plus qu'on peut, en planches quand on ne peut faire autrement. Entre ces deux barrages on peut alors procéder à l'exploitation de la partie de la rivière qui vient d'être: asséchée; si les barrages sont faits avec soin, surtout si on a pu les asseoir directement sur la roche solide, ils ne laissent filtrer que fort peu d'eau, qu'il est facile d'assécher avec des pompes. Le canal lui-même, calfaté avec
une espèce d'étoupe commune dans le pays, ne perd pas.
L'exécution des barrages et du canal n'est qu'un travail préparatoire : il est d'ordinaire bien fait à Diamantina
ce
sont du reste, parfois, des oeuvres fort importantes : quel-
ques chiffres en pourront donner une idée. A Acabaliundo, gisement en exploitation en 1881, le canal entière-
ment en planches, sur pilotis, avait une longueur de 140 mètres environ, une largeur de 5"',2o, et débitait par seconde plus de 4.5oo litres ; l'eau y courait avec une vitesse de 2m,25 à la seconde. C'était en 1881, parmi les diverses exploitations en activité, celle dont le canal débitait le plus grand volume d'eau; mais ces canaux sont presque toujours plus longs que n'était celui-là, et il en a été fait, sur le Jequitinhonlia, en aval d'Acaba-Munclo, en des points où la rivière débite jusqu'à 8.000 litres. On peut, par ces chiffres, comprendre l'importance de ces travaux préliminaires, qui s'ils doivent être faits sur une rivière importante, absorbent une grosse part de la dépense totale (sans les barrages, un canal comme celui d'Acaba-Mundo, peut caler de 5o à 4o.000 francs) ; ils deviennent, au contraire, relativement faciles sur les rivières moins importantes que le Jequitinhonha. Le fait même du captage des eaux dans un canal entre les barrages, produit une chute d'eau dont le volume est égal au débit de la rivière et dont la hauteur très variable
dépend de la surélévation du barrage d'amont et de la
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