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L'INDUSTRIE MINÉRALE
DANS LA PROVINCE DE MINASGERAES.
la faible production qu'entraîne forcément le travail mensuel, il est trop clair qu'on ne peut songer à exploiter une grande étendue de rivière, et que cette étendue même va se restreindre, d'autant plus qu'il faudra aller chercher le cascalho à une plus grande profondeur, et l'on comprend que les mineurs de Diamantina en arrivent à juger fort difficile toute exploitation qui doit descendre à une quinzaine de mètres, et comme presque impossible celles qui devraient excéder 25 mètres. C'est pour ce même motif, qu'après les exploitations répétées dont ont été le théâtre les lits des rivières de ces régions, il faut bien compter que tout ce qui était facile a été fait, et que l'on n'a plus guère de probabilités de rencontrer des points vierges que là où une grande profondeur constituait un obstacle presque invincible. C'est aussi cette nécessité de DO travailler que quelques
jours dans une année qui rend plus défectueux
encore le
mode de travail adopté. En fait, presque toujours la dispo-
sition des lieux impose la place des barrages; s'ils sont, comme c'est souvent le cas, à 5oo ou Goo mètres de dis-
tance l'un de l'autre, même si la profondeur n'a rien d'excessif, l'exploitant ne peut guère nettoyer plus du quart ou de la cinquième partie de l'étendue asséchée; il
a
donc fait inutilement les à/5 de son canal, et le fait se reproduira quatre ou cinq fois de suite s'il veut exploiter toute sa concession. Je pourrais citer, comme exemple, tel mineur de Diamantina, l'un des plus heureux du reste, qui en 1881 a refait pour la cinquième fois une exploitation sur la même concession, qui devra recommencer une sixième
fois pour l'épuiser, de sorte qu'il aura fait six fois les deux mêmes barrages et le même canal; pour le canal, que l'on peut démolir avant les pluies, et dont on remise les matériaux, qui presque en totalité peuvent resservir, il y aura surtout excès de frais de main-d'oeuvre; pour les barrages, la dépense se retrouve entière tous les ans. En
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outre, l'incertitude du point exact où ont été arrêtés les travaux d'une année et où doivent être repris ceux de l'année suivante, peut faire perdre quelque riche caldeira° ; il faut bien que le fait se soit souvent produit, puisqu'aujourd'hui encore la reprise de points notoirement épuisés amène parfois de vraies trouvailles. Quel .intérêt n'y aurait-il pas dès lors à pouvoir, une fois faits les travaux préparatoires si coûteux, exploiter en une fois, en deux au plus, la partie de la rivière asséchée ? Le travail purement manuel ne le permet pas, car on ne peut accumuler les hommes sur un même point au delà d'une certaine limite; l'emploi de quelques machines peu com-
pliquées pour l'élévation des sables le permettrait sûrement en empruntant la .force motrice à la chute d'eau que l'on est forcément obligé de créer pour rendre l'exploitation possible. On supprimerait ainsi la répétition de dépenses due à la réfection annuelle des travaux préparatoires, et si
les frais d'installation en étaient augmentés, d'autre part l'extraction d'une quantité de matière beaucoup plus considérable ramènerait au-dessous des prix actuels les dépenses spéciales d'extraction de la tonne. Il y a en somme,
pour ces exploitations, un intérêt capital à pouvoir travailler vite, la rapidité d'exécution devenant, pour les raisons que je viens de dire, la condition la plus indispensable du succès.
Je ne puis guère citer de chiffres ; rien n'est plus variable que la richesse d'un mètre cube de cascalho non seu-
lement au point de vile du nombre, mais plus encore au point de vue de la grosseur des diamants que l'on y peut trouver. Du moins puis-je dire que si les exploitations de rivière conduites par les procédés que j'ai indiqués, procédés qui datent du temps des contrats, donnent Invariablement des .résultats fort brillants quand elles se font en des ,points où il y a encore du cascalho, elles donneraient. nécessairement des résultats plus brillants encore entre les