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DANS LA PROVINCE DE MINAS-GE ItAES. L'INDUSTRIE MINÉRALE
mains d'hommes ayant quelque connaissance des n'a. vaux d'exploitation. C'est justement ce qui a fait défaut Diamantina jusqu'à aujourd'hui. Tout le problème se réduit à pouvoir profiter de la chute d'eau créée pour mettre en mouvement quelques treuils d'extraction : il y a bien des moyens d'obtenir ce résultat, et il n'entre nullement dans le cadre de ce travail de les in. diquer ici. je ne veux, pour terminer, que signaler un point spécial. Il peut se présenter tel cas où, de par la disposition des lieux, il soit fort difficile ou même impossible de répartir
des roues le long du chantier, et où, ne pouvant plus dis-
poser de force motrice qu'à l'extrémité des travaux, il deviendra nécessaire de la transporter jusqu'aux divers engins qui devront l'utiliser. Ceux-ci du reste (treuils d'extraction) devront presque toujours être de faible puis. sauce et en assez grand nombre, pour que les ouvriers ne soient pas accumulés en quelques points jusqu'à s'y gêner. Tout se passe au jour. N'y aurait-il pas là un champ d'applications fort intéressantes du transport de la force par l'électricité ? Pour ma part, je le crois fermement, songeant surtout que l'on dispose de forces considérables, et que la question du rendement n'a plus qu'une importance secon-
daire, qu'en outre cela faciliterait dans une singulière mesure l'installation en chaque point utile de treuils d'extraction, sans que l'on soit gêné par l'encombrement que produiraient dans des chantiers longs et étroits, par exemple, un grand nombre de câbles en mouvement. Ces travaux en rivière doivent nécessairement être exécutés pendant la saison sèche. Il en est de même des exploitations de dépôts riverains; ces derniers s'exploitent de la même façon que les premiers, mais les travaux prè. paratoires sont .différents ; il n'y a plus lieu ici de barrer la rivière ni de construire un canal ; on la laisse couler dans son lit naturel et on se contente d'isoler les travaux par des barrages longitudinaux. On ne crée plus ainsi, nécessaire-
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ment, de chute d'eau; il en résulte que l'on peut être, pour ces travaux, beaucoup plus gêné au point de vue de la force motrice.
Ces deux espèces de gisements constituent ce qu'on appelle à Diamantina des Lavies de la saison sèche. Cette dénomination leur est donnée en opposition à celle de Lavias de la saison des pluies qui s'applique à ceux des dépôts qui peuvent être exploités en tout temps, plus spécialement même à l'époque des pluies. Ce sont les dépôts des hauts plateaux ; là le cascalho se trouve à la surface du sol, il n'y a plus de rivière à dévier, plus d'inondation à craindre, on y peut donc en principe travailler toute l'année; la saison des pluies est préférable en ce sens qu'il est alors plus facile de se procurer l'eau nécessaire aux lavages. Parfois même cette facilité à se procurer de l'eau peut venir en aide à l'exploitation ; c'est le cas, par exemple, pour le gisement dont j'ai parlé de San-Joao-de-Barra qui, avec les procédés employés jusqu'ici, a été essentiellement une lavia des pluies. On se représente ce que peut être la recherche du cascalho disséminé à la surface du sol, dans les anfractuosités des rochers, sur les plateaux ; il n'y a pas lieu d'insister ; je préfère dire quelques mots de l'exploitation plus spéciale de San-Joao.
J'ai dit ce qu'était le gisement ; enclavées dans une série de couches d'argile, qui paraissent elles-mêmes former une lentille dans les quartzites, et en concordance de stratification avec eux, on trouve une, peut-être plusieurs couches diversement colorées et diamantifères. Les travaux se sont toujours poursuivis à ciel ouvert ; ils ont abouti à la formation d'une immense tranchée dont la direction générale est à peu près N.-S., qui a 800 mètres de long, une largeur entre les bords supérieurs variant de 200 à 8o mètres et une profondeur maxima de plus de 4o mètres. Pour arriver à cette profondeur, tout en conservant l'écoulement des
deux ruisseaux qui naissent au fond de la tranchée, il a Tome III, 1883.
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