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NOTE SUR CERTAINS COMBUSTIBLES TERTIAIRES
11 est évident que la corrosion chimique a joué un rôle considérable dans la formation des entonnoirs du Karst, mais en a-t-elle été l'origine exclusive, comme le veut M. E, von Mojsisovics(*) , qui rapproche à ce point de vue certaines
régions du Karst des Karrenfelder des Alpes, ou bien ne joue-t-elle qu'une rôle subordonné à celui des effondrements
amenés par l'extension des cavités souterraines, si nombreuse dans les grands massifs calcaires (**). A notre avis, ces deux ordres de phénomènes sont inter-. venus dans la formation des entonnoirs du Karst, et c'est la ce qui a donné à ceux-ci une allure toute différente de celle
des puits de la craie du nord de l'Europe. Ce rôle jouè par les éboulements dans la production de certains enton-
noirs ne peut être mis en doute ; en effet, il existe une correspondance incontestable entre les effondrements con-
statés dans certaines grottes, la Planina-kkehle, en Carniole, par exemple, et des dépressions importantes de la surface. Les effondrements de ce genre continuent à se produire de nos jours et l'on constate encore de temps a autre l'apparition de nouveaux entonnoirs à la surface du Karst.
Mais d'autre part il ne faut pas perdre de vue que la formation des grottes elles-mêmes ne peut être complètement expliquée que par la destruction du calcaire par Vac. tion mécanique et surtout chimique des eaux qui y circulent ; les effondrements ne constituent donc qu'une phase spéciale du phénomène de corrosion. Toute la question est de savoir si ce phénomène s'est exercé principalement dans le sens horizontal sur le trajet des cours d'eau souterrains, si nombreux dans le Karst, ou dans le sens vertical, sui. vaut le parcours direct des eaux infiltrées. Or, c'est ce se. cond mode d'action qui nous paraît avoir joué le rôle le plus (*) Jarlibuch der k. k. Geolog. Reichsanstalt, 1880, p. (") D' F.. Tietze, ibid., p. 742.
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DE L'ISTRIE ET DE LA DALMATIE.
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important, d'après les observations faites dans les travaux souterrains de Carpano. Dans cette mine en effet on n'a rencontré aucun cours d'eau souterrain ni aucune série de cavités qui puisse en faire admettre l'existence antérieure. Le prolongement des entonnoirs observés à la surface correspondait souvent à des cavités irrégulières, sinueuses, à parois certains endroits et_couvertes ailleurs de corrodées clans stalactites ; ces cavités atteignent parfois des dimensions si considérables, que l'un d'elles, rencontrée en i863, occasionna une véritable inondation des travaux inférieurs de la mine par l'eau qu'elle n'enfermait; elle n'avait évidemment ment latéral largement ouvert et ne pouvait pas d'écoulese vider que par de simples fissures du calcaire. D'autres fois, les entonnoirs sont prolongés lonnes de blocs calcaires incohérents, dont les par des covides sont plus ou moins complètement remplis par un limon rouge ou jaune. Le remplissage des vides est toujours partiel, car l'eau et l'air peuvent circuler facilement au travers des blocs; un des entonnoirs qui viennent ainsi aboutir dans les travaux donne lieu à une entrée d'air très active qui exerce une influence sensible sur l'aérage général. En cas de grande pluie, tous les entonnoirs déversent
presque immédiatement dans la mine l'eau il faut alors évacuer momentanémenttombée à la les travaux inférieurs qui se remplissent en fort peu de temps, malgré leur étendue considérable. 11 résulte des observations précédentes que l'éboulement de la voûte des grottes du Karst ne permet pas d'expliquer la formation de la plupart des entonnoirs de cette région ; l'origine de ceux-ci nous paraît due à la série suivante de phénomènes. Les calcaires du Karst surface ;
sont généralement durs et à peu près imper; mais ils sont coupés par un grand nombre de fissures irrégulières. Aussitôt qu'ils ont été émergés ,les eaux pluviales ,chargées d'acide carméables à l'eau tant qu'ils sont intacts