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NOTE SUR CERTAINS COMBUSTIBLES TERTIAIRES
DE L'ISTRIE ET DE LA DALMATIE.
exemple, elle s'est affleurements ; dans ceux de Prodol, par grande distance. Un fait assez propagée ainsi à une assez
singulier spectacle que celui de ces plateaux désolés, criblés de cavités cratériformes de profondeurs très différentes a fond desquelles végètent de misérables cultures. Le Karst n'a cependant pas toujours été privé de végétation comme l'est aujourd'hui ; il a possédé des forêts qui n'ont disparu
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remarquable et difficile à expliquer à première vue, c'est plus grande dans la que son extension est généralement dans les deux autres. C'est que cette couche inférieure que calcaires à Ilippucouche repose immédiatement sur les suite plus perrites, beaucoup plus crevassés et par oxydante des méables que les calcaires éocènes ; l'action exercée particulièrement par eaux atmosphériques s'est la couche la plus rapprocette voie et a porté surtout sur outre de temps chée du calcaire crétacé. On rencontre en des zones plus ou moins en temps à l'intérieur des travaux altéré et on peut constater que ces étendues de charbon souterrain d'entonzones correspondent au prolongement calcaires éocènes ; nous noirs superficiels ouverts dans les indications sur l'allure croyons utile d'ajouter ici quelques et l'origine de ces entonnoirs. Ils constituent un des traits tous les calcaires de les plus caractéristiques du Karst ; cette région en sont criblés, surtout les calcaires crétacés. des limites très Les dimensions des entonnoirs varient entre
Entonnoirs du Karst.
étendues ; on en voit beaucoup qui n'ont que quelques mètres de diamètre, avec une profondeur insignifiante; diamètre, comme ois d'autres atteignent 6o à 8o mètres de Trieste ; on eu le voit fréquemment dans les environs de mètres de diacite enfin qui ont hoo mètres et mème 800 mètre (*). de calLeur fond est parfois formé de blocs incohérents caire; le plus souvent il est recouvert d'un limon rouge,
qu'à la fin du moyen âge. La destruction en a été opérée par les Vénitiens, qui prenaient sur le littoral de l'Istrie et de la Dalmatie les bois nécessaires à leur marine et à leurs constructions ; elle a été achevée
par les troupeaux de
chèvres et de moutons qui parcourent le pays. Des tenta.tives de reboisement ont été faites en plusieurs pointelles ont bien réussi partout où on a eu soin de protéger convenablement les plantations contre les troupeaux et l'on peut voir des régions où les entonnoirs typiques, à parois pierreuses, sont complètement recouverts de sapins bien développés. On pourra arriver ainsi à reconstituer progressivement une mince couche de terre suffisante pour entretenir convenablement la végétation forestière, et ,à rendre au Karst son ancien aspect. Le mode de formation des entonnoirs du Karst a donp.à. lieu à des controverses assez vives. Il convient d'abord d'écarter l'action des eaux courantes; elle est incompatible avec la formation de cavités à parois anguleuses et d'une étendue quelquefois très considérable. Il faut en outre remarquer que les cours d'eau font défaut dans cette région et que le phénomène en question s'est produit sur les calcaires partout où ils se trouvaient, sur les pentes des montagnes, à leur sommet même, sans s'exercer en aucune manière sur les roches d'autre nature. L'action glaciaire doit être exclue également, car les entonnoirs abondent en Bosnie, où les traces d'anciens glaciers font absolu-
interstices. Pans qui recouvre les blocs et remplit leurs entonnoirs est le ment défaut (*). beaucoup de parties de l'Istrie, le fond des seul endroit où il existe un peu de terre végétale ; c'est
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(*) Lorenz, Jarltbzech der k. k. Geolog. Reichsanstalt,
1859.
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.8vOnp. 2110i2S.ISOVICS, Jahrbuch der k.
k. Geolog. Reichsan