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SURVENUES DANS LE BASSIN DU DURHAM.
NOTE SUR LES EXPLOSIONS DE GRISOU
Cause première de
La cause même de l'explosion qui se produisit au Pit 21C12TOW board district a pu être tirée au clair avec assez de certitude. En
effet, d'après les résultats de l'enquête, il ne semble pas qu'il ait pu y avoir ni imprudence commise dans le tirage à la poudre, ni lampe ouverte, ni pipe allumée. Les lampes,
retrouvées aux chantiers, étaient toutes en bon état ;
la
vitesse normale du courant d'air, qui était de on',90 à 1-,2o, ne pouvait suffire à faire sortir les flammes des tamis (*) ; enfin il resterait encore à expliquer la présence d'une aussi grande quantité de mélange gazeux explosif. Si
l'on réfléchit, au contraire, à la mauvaise condition des toits avant l'accident au lieu même où l'explosion eut lieu,
à la vaste étendue de région dépilée que la rangée des chantiers laissait derrière elle, à l'alignement presque exclusivement rectiligne de cette rangée de chantiers qui favorisait la chute simultanée de ces mauvais toits sur une
grande largeur, on est amené à conclure que c'est une tombée du toit, survenant tout d'un coup sur une étendue inusitée, qui a chassé hors de la région déjà dépilée (goal), le gaz explosif en abondance, donnant ainsi à la fois et la matière de l'explosion et sa cause déterminante, puisque le coup de vent produit par cette chasse, ajouté à la vitesse normale de l'air au chantier, a pu et dû suffire pour faire sortir la flamme de l'une des lampes hors de son tamis ("). On comprend dès lors comment des indices précurseurs, probablement des craquements, précédèrent le phénomène, en sorte que les trois ouvriers, qui ont été trouvés (*) D'après le rapporteur de l'enquête, il faudrait pour cela avec la lampe Davy une vitesse de 2',50 environ. (**) M. Bell raconta à ce sujet, au cours de l'enquête, qu'il lui
était arrivé à lui-même, en assistant à un déboisage, de voir sa lampe éteinte par le coup de vent que produisit une chute du toit, fait qui lui prouve, dit-il, « que la force d'une chute semblable serait suffisante pour chasser le gaz au travers du tamis. »
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la face contre terre dans la galerie Second south, quittèrent leurs chantiers et cherchèrent à fuir.
Rôle des circonstances générales.
Quel a
pu maintenant être le rôle, dans le phénomène ainsi défini, de diverses circonstances signalées ci-dessus, comme de
l'état très poussiéreux de la mine ou des conditions barométriques exceptionnelles qui ont coïncidé avec l'accident?
Les faits et les discussions de l'enquête n'ont rien mis en lumière à ce sujet. On n'a aucune preuve d'une influence quelconque des poussières, et la formation des croûtes de
coke, phénomène bien connu, n'est qu'une circonstance habituelle des explosions. Quant au trouble météorologique
évident, dont nous avons plus haut donné le détail, son intervention ne paraît pas bien nécessaire à l'explication des faits; les hommes de l'art consultés lors de l'enquête ne semblent pas l'avoir fait intervenir dans leurs hypothèses, et l'on n'est par conséquent fondé à lui assigner aucun rôle.
La conclusion du Conicliniaons et remarques. rapporteur de l'enquête est que la lampe Davy n'offre pas
assez de garanties contre les dangers qui résultent de l'agitation violente d'une atmosphère grisouteuse : fait très digne d'attention en lui-même, et parfaitement avéré. Mais on doit se demander, en outre, bien que les Anglais ne paraissent jamais le faire en pareil cas, si la méthode d'exploitation et la disposition de la mine ne sont pour rien dans la gravité de l'accident. Or, il paraît certain d'abord qu'un ouvrage de long-wall conduit en revenant vers la voie maîtresse (working home)
et laissant derrière soi un goaf entièrement abandonné, avec un front de taille aussi étendu et aussi nettement rec-
tiligne que l'était celui de Pit narrow board, réalise les