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NOTE SUR LES EXPLOSIONS DE GRISOU a68 l'enquête, M. Douglas, en supposant que la forte secousse, donnée au train par la tension brusque du câble et la rupture de l'attelage, fit dérailler ou verser ce train, le heurta contre les boisages de la galerie, et ce heurt en avariant le boisage fut la cause occasionnelle de l'éboulement. Ainsi mise sur pied l'hypothèse est vraisemblable. Néanmoins la supposition de l'accumulation du grisou au toit reste sans l'appui d'aucune preuve. Aussi, cherchant à expliquer plus naturellement l'afflux
du grisou par le fait d'un dégagement hors
des régions
dépilées, a-t-on imaginé encore une troisième explication, On suppose que le deputy chargé d'éteindre la lanterne d'avertissement du caution-board de la galerie d'accès d'Alma-Bank, ait en réalité oublié cette consigne. Il est constant, d'autre part, que l'aérage du quartier d'AlunBank avec son annexe old n° 5-way n'était assuré que par deux portes simples interposées sur deux courtes recoupes entre les galeries d'entrée d'air et de retour, un peu après le carrefour du n° 6-way. Dès lors, il suffit d'imaginer un
accident fortuit, comme une chute de toit, avariant Une de ces portes, et la circulation de l'aérage est supprimée circulation tout particulièrement nécessaire dans ce quar-
tier, pour balayer le mauvais air au contact
des vastes
étendues de région dépilée qui l'entourent de toutes parts Si l'on suppose que l'aérage ait ainsi été détruit, on peut admettre que le grisou des dépilages ait progressivement envahi le quartier et soit venu finalement s'allumer à k
lanterne du caution-board. Les faits relatifs à l'éboulement du n° 6-way et au train s'expliqueraient d'ailleurs comme dans la première théorie. Cette explication, comme on le voit, repose sur l'hype thèse de plusieurs faits dont il faut admettre le comtes fortuit. Elle est dans une certaine mesure appuyée par cen circonstance que les dépositions du deputy et de son coin pagnon,, affirmant que la lanterne avait été éteinte, eureu
SURVENUES DANS LE BASSIN DU DURHAM.
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lors de l'enquête une apparence un peu suspecte. Mais c'est là tout : aucun fait précis ne vient confirmer cette supposition.
En somme, on est réduit à édifier des théories plus ou moins plausibles, mais l'incertitude plane sur forigne de l'accident.
Indices tirés de l'aspect des
lieux. Toutefois des trois hypothèses c'est la seconde qui rallia le plus d'opinions lors de l'enquête, et c'est celle que le jury adopta dans son verdict. Elle a pour elle, il faut le dire, l'autorité des hommes les plus compétents qui virent la mine après l'explosion, savoir, outre le directeur, trois ingénieurs civils, MM. Douglas, Wood et Stevenson. Les meilleures raisons données à l'appui de leur opinion sont les suivantes, tirées de la façon dont les cloisons avaient été bouleversées, les boisages déplacés et revêtus de poussière dans les différentes régions. Mais est-il bien permis de se fier, comme seuls indices positifs, à des phénomènes aussi capricieux, et dont l'observation impartiale et exacte est aussi difficile ? Voici néanmoins à peu près le relevé de leurs dires
Dans le Sunderland bridge way, au delà du point où avait été
préparé le coup de mine, les indications de cette nature paraissaient indiquer un effort dirigé de l'extérieur vers l'intérieur (*), ce qui concorde indifféremment avec toutes les explications proposées. Mais entre le lieu du coup de mine et les écuries elles étaient encore dans le même sens, autant du moins qu'on pouvait le voir par les dépôts de poussière, car les boisages n'étaient pas là nettement déplacés. Entre les écuries et le puits, tout indiquait, au contraire, un effort des écuries vers le puits; dans les écuries même, l'effort avait également été de l'ouest vers l'est, comme l'indiquait le sens de projection des briques d'un mur et de divers barrages. En allant des écuries dans le district ouest, et suivant la
(*) En convenant, pour la commodité de ces explications,, d'ap-
peler toujours extérieur le côté le plus voiSin du puits.