Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
494
BULLETIN.
BULLETIN.
495
très faible pour si elle peut s'expliquer autrement, et l'étude des dépôts de com- parallèles; et il suffit souvent d'une compression les variétés de nettement cette stratification dans égard des renseignements d'un bustibles plus récents fournit à cet faire apparaître tourbe qui, par l'arrangement confus de leurs éléments, semblent haut intérêt. Si l'on examine, par exemple, les lignites quaternaires, on re- le moins posséder une pareille structure (*). déconnaît que les couches en sont constituées par de minces lits On ne peut donc considérer la tourbe comme absolument constitution que les alternants de charbons de nature et d'aspect divers, souvent séparés pourvue de stratification, ni conclure de sa nettement stratifiées ne sauraient lui les uns des autres par des bancs argileux ou sableux intercalés couches de combustibles de entre eux ; elles sont, en un mot, aussi nettement stratifiées que être comparées ; au contraire, un examen approfondi montre lits certaines tourbes formées de minces les couches de houille. D'autre part la nature des végétaux qui leur telles analogies entre et la plupart des houilles, que la compaont donné naissance, leurs conditions de gisement, leur position horizontaux superposés beaucoup plus favorable que contraire à la par rapport aux terrains contre lesquels elles s'appuient, prouvent raison est en somme' qu'elles se sont formées dans des marécages semblables à nos tour. théorie de la forma tion par tourbage autochtone. la nature, tout Il ne faut pas perdre de vue, du reste, que, dans bières et que les intercalations sableuses ou argileuses qu'on observe toujours par la même voie : de même que pour les au milieu d'elles correspondent à des inondations qui s'étendaient ne se fait pas formation, de comme sur toutes les dépreo tourbes on observe deux modes bien distincts de de temps à autre sur ces tourbières minéraux ont même on doit penser que les gîtes de combustibles sions de la surface du sol. il faut se garder de toute Si l'on passe de là au combustible le plus récent, à la tourbe, pu se former de différentes manières, et quand on comconvient de songer en outre, On doit tout d'abord y distinguer deux variétés différentes, lu théorie exclusive. Il des tourbes, à la tourbes autochtones, ou tourbes de marais, formées sur place, et pare le mode de formation des houilles à celui marécages entre la végétation des différence profonde qu'il y a les tourbes allochtones, tourbes lacustres ou marines, constituée aujourd'hui nos tourbières, composée par des débris de plantes transportés par les eaux et accumulis houillers et celle qui peuple deb des étangs, des lacs, ou des anses principalement de mousses et de cypéracées. par sédimentation au fond Giimbel, se représenter les couches nécessairement stratifiées, mais souvent On peut, d'après M. y. mer. Ces dernières sont houillères comme formées dans de vastes dépressions marécageuses elles présentent une texture presque homogène, et l'on y reconnaid long lorsqu'elle n'est pas mises qui s'étendaient à l'intérieur des terres, ou plus rarement le peine la division par lits horizontaux, périodiques amenaient de temps des côtes, et où des inondations évidence par des intercalations de sable ou d'argile; cenendantla à autre toutes sortes de matériaux d'érosion, qui devaient constistratification apparaît d'ordinaire, même dans les variétés les plu et elle est toujours facile tuer des schistes ou des grès houillers. Ces dépressions, peu procompactes, à la suite de la dessiccation, transversales. Ces tourbes sMi. fondes, étaient occupées par une riche végétation, dont la nature à constater sur de minces coupes devait varier suivant les conditions qui lui étaient offertes, profonmentaires sont habituellement caractérisées par la proportion par II deur plus ou moins considérable, voisinage plus ou moins imméassez élevée de matières terreuses qu'elles renferment, et grande des de transformation des dé. diat des terres émergées, fréquence plus ou moins forte désagrégation et le degré avancé à changer, la végétation se inondations. Ces conditions venant bris végétaux qui les constituent. des dépôts formés se ressentait enmodifiait à son tour, et la nature Dans les tourbes formées sur place, les couches supérieures, de charforcément de ces modifications, d'où la succession de lits core peu consistantes, n'offrent souvent qu'un enchevêtrement permis de croire que l'alternance plus bon de natures différentes. Il est confus de différentes parties de plantes; mais dans les régions marécapériodique du dessèchement et de la remise en eau de ces profondes on observe très fréquemment une alternance bien 0100 composiquée de lits horizontaux de teinte, de consistance et de tion différentes, séparés parfois par des lits sableux ou calcaires de la interposés, et présentant en somme une stratification évidente.Les C) M. Lesquereux a déjà, de son côté, fait ressortir cette stratification la théorie de la formation de la houille (Specictorf) se divisent elles-mêmes, tourbe comme un argument en faveur de tourbes les plus homogènes par tourbage. (Voir Grand'Eury, loc. cit., p. 203, 204.) d'ordinaire, en se desséchant, en une série de minces feuillets