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ÉTUDES SUR LE BASSIN DE FUVEAU
cale devrait être considéré comme faible s'il n'intervenait pas une autre cause de réduction, c'est le fait que sur le bord du bassin l'épaisseur a dû diminuer. Diverses considérations, l'inclinaison moyenne des bancs sur le parcours complet de la coupe entre autres, me portent à admettre comme amplitude verticale 3oo à 55o mètres au moins. Si, à partir de la mine de Bidaou, on continue encore la coupe au nord, on voit se succéder dans l'ordre normal descendant tous les bancs de la formation, jusque et y compris la Grande-Mine dont l'affleurement vient butter contre la faille de la Diote à quelques mètres de l'ancienne forge Mallet, puis on rencontre enfin cette dernière faille qui, dans cette partie, dénivelle les couches de 720 mètres en verticale. Bien que ce travail n'ait pas l'ambition de soulever et encore moins de résoudre des questions de géologie théorique, je me permettrai ici une courte digression : on ne peut s'empêcher de remarquer que nous sommes en pré.. sence, dans un espace de moins de 1.50o mètres de largeur, de trois dénivellations d'une amplitude totale de 1.100 à 1.200 mètres environ. Je ne crois pas que l'on puisse contester qu'elles aient été produites par le mouvement de la montagne de l'Étoile à la direction de laquelle sont parallèles les plans de fracture suivant lesquels les divers lambeaux ont joué. Or, cette montagne, qui existait déjà pendant que se déposaient sur des plans certainement ho-
rizontaux, sauf sur leurs extrêmes bords, les diverses couches du bassin, cette montagne, dis-je, a aujourd'hui sa crête à 5oo ou 35o mètres au plus au-dessus des régions voisines du bassin où nous constatons ces puissantes dénivellations, et la hauteur moyenne au-dessus du niveaux de la mer n'y atteint pas le double, soit 700 mètres. Si donc
les coins poussés en l'air étaient restés dans la position qu'ils affectaient, ils auraient dépassé de plusieurs centaines de mètres la chaîne de l'Étoile. Qu'on se représente le long
ET SUR UN GRAND TRAVAIL A Y EXÉCUTER.
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de la faille de la Diote, ce coin de plusieurs kilomètres de
longueur poussé au vide avec une épaisseur de 1.200 à 1.3oo mètres dans le sens nord-sud, à 600 ou 700 mètres au-dessus du sol où s'élève aujourd'hui Gardanne. Qu'est-il resté de ce prisme immense? Absolument rien. Et quelle puissance d'érosion ou, à son défaut, quelle autre action physique gigantesque a-t-il fallu pour niveler cette plaine en n'y laissant que les hauteurs plus ou moins insignifiantes qu'on y rencontre ? Remarquons, comme suite à ces considérations, que les travaux du quartier Saint-Pierre ont montré la faille de la Diote très plate, son angle avec l'horizontale n'est que de 270 à 500, au moins dans la région considérée. Ainsi le coin poussé au vide avait sa paroi nord surplombante, et il n'est pas étonnant dès lors que les matériaux en aient été désagrégés et n'aient même jamais été portés à la hauteur correspondante à la différence de niveau des deux lambeaux d'une même coucne après la cassure. Il semble que ces matériaux, ne pouvant rester ainsi en encorbellement, devaient s'étaler è mesure
qu'ils sortaient, sous l'action de la poussée interne, au pied de la lèvre nord de la cassure, sous la forme d'une longue colline de débris parallèle à la faille et la longeant. Si cela a été ainsi, il n'en reste à coup sûr plus trace, non plus, à ma connaissance, que des agents d'entraînement qui auraient rasé la plaine. Je soumets cette difficulté au lec-
teur, et je termine cette digression en faisant remarquer que le pendage de la faille de la Note étant vers le sud, il est probable que celui des deux antres failles parallèles et contemporaines, celles du Safre et de Gilly, est dans le même sens, qu'ainsi on a la reproduction en grand de la figure par laquelle M. Daubrée a représenté le résultat obtenu par lui dans ses expériences sur la formation des litho clases par voie de pression latérale (Voy. Études synthétiques, p. 322, fig. 98). L'analogie est complète en ce sens
(lue dans la nature, connue dans la liguie, on retnarqu