Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
54
ÉTUDES SUR LE BASSIN DE BUYEAU
l'exception à la règle de Schmidt relativement au sens du mouvement relatif des fragments contigus. On peut retrouver le niveau de la Grande-Mine en se transportant à 5oo mètres à l'ouest du hameau des Cayols (commune de Bouc), sur la route départementale de Trets àla Malle. Ence point la route longe une colline de i kilomètre de longueur, dans lequel on reconnaît l'étage fuvélien par-
faitement caractérisé ; des profusions de cyrènes striées, des restes abondants de tortues, des affleurements de
des anciens travaux visibles à la surface auprès de puits en ruine ne laissent aucun doute à cet égard. On peut suivre ces indices jusque passé la gare de Bouc-la Malle, et-il y a tout
lieu de penser qu'ils traversent la route nationale. n° 8 et se dirigent plus - ou moins loin vers le hameau du Plan-deCampagne et la commune des Pennes. Les concessions finissent à la route. Pour se rendre compte de la manière dont se fait cette réapparition, on doit diriger une coupe perpendiculaire à la route départementale, soit nord- sud à peu près, partant de derrière le hameau des Chabauds (Voy. Pl. II, fig. 4 et 5). A une surface verticale terminant en abrupt des poudingues calcaires contemporains de ceux du Cengle, succèdent des argiles parmi lesquelles on rencontre une barre de grès s'étendant des Chabauds à la maison
Folique et qui a la plus grande analogie avec l'une des barres des meules de la Bégude. Cette barre a l'inclinaison de 700- vers le sud. En se dirigeant alors sur la maison dite Coriolis, on traverse des bancs argileux qui, à mesure qu'on arrive au sommet de la colline, s'entremêlent de bancs de poudingues stratifiés et redressés verticalement. Aucun fossile ne se trouve dans ces argiles; puis à quelques mètres avant d'atteindre la maison précitée, on se trouve tout à COUR en plein terrain fuvélien, stratifié comme les poudingues, c'est-à-dire verticalement ou à peu de chose près.
On traverse la route départementale, le pont du chemin de fer, où l'on a, à ses pieds dans la tranchée de la voie
ET SUR UN GRAND TRAYAIIi A Y EAÉCUTER.
55
ferrée, les bancs les plus caractéristiques de l'étage fuvélien. A 5o ou 40 mètres après le pont, les champs à droite et àe gauche du petit chemin que suit la coupe, offrent en abondance les MelanopsisHedlo-provincialis cnractéris tiques du Valdonnien , et si l'on continue à cheminer vers le sud, on atteint successivement le Cénomanien, au droit de la maison dite Perroquet, puis l'Aptien caractérisé par ses petites belemnites, et enfin l'ossature de la 'chaîne qui me paraît, en cette partie du moins, être formée du corallien,
représenté par un calcaire blanc cristallin à cassure conchoïde. L'interprétation de la partie nord de cette coupe présente de réelles difficultés. Partons de la, partie sud : le renversement de l'Aptien sur le Cénornanien, de celui-ci sur le Santonien (le Turonien avec les, Hippurites manque en ce point), du Santonien sur le Valdonnien, du Valdonnien enfin- sur le Favélien, n'ont rien que de concordant avec ce que nous. avons vu. ailleurs,; notarnmentà la coupe de Gilly ; l'ordre inverse se maintient dans les divers, affleurements visibles de charbon ; c'est ainsi qu'un vieux puits _ayant exploité une mine que les anciens du quartier déclarent avoir été la plus épaisse est évidemment la Grande-Mine
sur l'affleurement le plus au sud et que les autres passent par-dessous, contrairement Tordre normal. Tout cela se rattache:au mouvement de poussée horizontale venant du sud déjà pris sur le fait àla coupe de Gilly ; mais ce qui s'explique moins bien, c'est le fait de voir pour ainsi dire accolée .la formation de la Grande-Mine avec les poudingues
verticaux et les argiles, qu'ils renferment, sans, qu'entre les deux groupes on puisse reconnaître, même en suivant leur, limite commune avec le plus d'attention possible, la marque bien .nette d'une faille. Et cependant ces poudingues
paraissent bien être les mêmes que ceux qu'on voit' en couches régulièrement .ordonnées, soit à l'ouest de la route
nationale, soit à la Petite-Bastide, c'est-à-dire les poudingues des couches da Cengle, lesquels reposant sur les