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STATISTIQUE DES ACCIDENTS
232
DATE de
LIEU de
l'acci-
l'accident.
dent.
d ouvriers Tués.
BASSIN DU GARD
E.
concession de
253
1881.
Département du Gard.
Portes et Sénéehas (suite).
CAUSES DE L'ACCIDENT
NOMBRE
3
4
DE GRISOU* POUR
Causes directes de
Blessés.
l'accumulation du gaz,
5
8
OBSERVATIONS.
Causes
de Pinflainmotion
indirectes.
9
40
du gaz.
de mettre le feu un mine. à.
coup de
La victime a soutenu avoir vérifié l'absence du grisou; cet examen a Remarque particulières. été fait d'une manière très légère. Une grande quantité de grisou a dû se dégager pour qu'il en soit resté entre les chapeaux des cadres, alors que 520 litres d'air par seconde passaient à 7. de l'endroit où a eu lieu l'accident.
Mesures prises à la suite de l'accident.
La Direction a fait afficher sur les carreaux des
mines un avis rappelant aux ouvriers l'exploration des chantiers ayant le tirage des coups domine, etc.
5.
BASSIN DE St-ÉLOI, Concession
1.
( Instituée par décret
Département de l'Allier. de la Vernade. du 21 Octobre 1831 ).
Tonnes
6 avril
2
Mutilés par des projections de
matériaux.
610
112608
Gaz détonant provenant de mas-
sifs de houille en combustion.
Inconnue
La mine de la Vernade est depuis longtemps la proie de vastes incenIndications générales. dies. On avait ménagé à proximité des parties en feu une galerie permettant d'exercer une surveillance de leurs progrès. Depuis quelques temps on avait constaté des dégagements de gaz méphitique principalement dans les remblais du toit de cette galerie. Ces gaz, provenant de la distillation de la houille, augmentant d'une façon inquiétante (le surveillant des feux avait déjà éprouvé un commencement d'asphyxie), anse décida à enfermer la partie dangereuse de la galerie entre deux barrages étanches.
Circonstances de l'accident. Les deux barrages étaient à peu près terminés, il ne restait plus qu'à les clore et à enduire l'un d'eux. Le courant d'air, qui continuait à passer par les ouvertures laissées dans les barrages jusqu'à leur fermeture définitive, était très faible elles abords des barrages n'étaient plus aérés que par diffusion. Après avoir fermé les barrages, le chef do poste se retira avec ses ouvriers au pied d'une cheminée où il trouva ceux qui devaient les remplacer ; lien envoya deux pour achever les enduits et ceux-ci se rendirent seuls au chantiers. Presque aussitôt une foéte commobruit , tien renversa le chef de poste elles cinq hommes à côté de lui. Aucune flamme n'apparut et le de l'explosion fut assez faible; toutes les lampes (à feu nu) s'éteignirent.
Après quelques tentatives, infructueuses à cause de l'air vicié, pour parvenir auprès des deux victimes on finit par arriver auprès du barrage le plus voisin de la cheminée, qui avait été emporté par l'explosion ainsi que l'autre ; les cadavres des deux victimes gisaient à terre sans trace de brûlures mais mutilés par toutes sortes de débris projetés par l'explosion. Des pierres avaient été lancées jusqu'à 7 mètres du barrage où avaient péri les deux victimes ; au-delà de l'autre barrage, des cadres en fer et une porto en tôle avaient été violemment arrachés. Co n'est pas au grisou, gaz très rare dans les mines do SaintÉloi Remarques particulières. mais aux gaz inflammables provenant des massifs en feu, qu'on a attribué la cause de l'accident. On n'a pu assigner de cause précise à l'inflammation du mélange détonant, confiné entre les deux barrages ; elle a été peut ètro déterminée par un éboulement ayant mis le gaz détonant en contact avec de la houille en ignition.