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250 NOTE SUR L'EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE VERTICALE
cial, le train feuillard et le train machine, avec les fours à réchauffer. Ces différents trains sont actionnés par deux turbines de 8o chevaux chacune et par deux machines à vapeur de 6o et de 15o chevaux. La forge comprend encore un atelier de réparation, desservi par une machine de 25 chevaux, quatre marteaux-pilons de 10 chevaux chacun et trois cisailles de 10 chevaux chacune également. Pour fournir la vapeur à toutes ces machines, l'usine renferme dix-sept chaudières, dont neuf verticales et huit horizontales, savoir !I
A l'est, cinq chaudières verticales (n°' 5, 6, 7, 8 et 9. Pl. VII, fig. 3) chauffées par les fours du puddlage n° II; au milieu huit chaudières horizontales (n° 1 à 8), groupées deux à deux et chauffées' par les flammes des fours à réchauffer; à l'ouest, quatre chaudières verticales (n° 1, 2, 3, 4,) chauffées par les fours du puddlage n° I. C'est l'eau de la Marne qui alimente toutes ces chaudières: elle est puisée dans le canal de dérivation de la forge par
une pompe spéciale et envoyée dans un appareil réchauf-
feur, auquel aboutissent les tuyaux d'échappement des machines. Une deuxième pompe, mue par une turbine, la prend dans ce réchauffeur, à la température de 800 environ, et la refoule dans une conduite générale, de 17 centimètres de diamètre, qui s'appuie, le long de l'usine, contre la rangée
de poteaux qui sépare la première travée de la seconde, au midi. De cette conduite partent des branchements spé-
ciaux qui aboutissent à chaque chaudière, par le trou d'homme du bas pour les chaudières verticales, et par celui du bouilleur inférieur pour les chaudières horizontales. La pompe qui refoule l'eau dans la conduite fonctionne toujours, et quand elle donne plus d'eau qu'il n'est nécessaire pour l'alimentation des chaudières, l'excédent se déverse, au moyen d'une soupape chargée, dans un réservoir placé dans les combles, qui, au moyen d'une troisième
pompe, mue également par la turbine, reçoit l'eau de la
AUX FORGES DE MARNAVAL
(HAUTE-MARNE) .
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Marne pour être amenée dans les bâches placées à côté des fours pour le service de l'usine, pour refroidir les trains et outils, etc. Immédiatement avant son entrée dans chaque chaudière, le tuyau d'amenée d'eau porte un clapet de retenue et une vanne qu'on manoeuvre au moyen d'un petit volant. Cette vanne sert à régler l'introduction de l'eau. Tout branchement particulier porte, de plus, une seconde vanne destinée à isoler, en cas de nesoin, la conduite d'une chau-
dière quelconque de la conduite générale d'alimentation.
Pour parer à l'éventualité d'un dérangement ou d'un
accident empêchant la pompe de fonctionner, chaque chau-
dière est munie d'un injecteur aspirant dans un tonneau l'eau qui y est amenée, au moyen de tuyaux, du réservoir indiqué plus haut. Un ouvrier spécial, appelé alimenteur, est uniquement occupé à surveiller les flotteurs et les niveaux d'eau et à manoeuvrer en conséquence les vannes réglant l'alimentation; quand il trouve deux fois de suite le flotteur d'une chaudière à la même position, il doit le palper pour s'assurer de son bon fonctionnement. L'alimenteur, qui surveille
aussi la pression, est placé sous le contrôle d'un centremaître qui vérifie également les niveaux d'eau ; tous deux sont sous les ordres d'un chef mécanicien. Les chaudières verticales ne sont munies que d'un seul flotteur composé d'une meule en grès, pendue à l'extrémité d'un fil de laiton qui traverse le dessus de l'appareil au moyen d'un presse-étoupes ordinaire ; une autre tige supportant le contre-poids est reliée à celle qui porte le flotteur par une chaînette glissant sur deux poulies. Flotteur et contre-poids sont guidés, et ce dernier glisse entre deux échelles graduées indiquant le niveau d'eau normal. Du haut de chaque chaudière part un tuyau de huit centimètres de diamètre, muni d'un robinet qui débouche dans une conduite générale de quinze centimètres, régnant sur toute la longueur de la halle et fixée aux poteaux qui