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TEMPÉRATURES D'INFLAMMATION.
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COMBUSTION DÉS MÉLANGES GAZEUX.
Combustion lente. Nous avons fait quelques expériences sur la combustion lente des mélanges précédents pour déterminer la vitesse de ce phénomène à différentes températures. Le mélange tonnant CO 0, dont la température d'inflammation, d'après les expériences rapportées plus haut est voisine de 6500, commence à se combiner avec une vi-
tesse appréciable à la température de 4000. A lm° la proportion du mélange combiné dans i seconde a été de 1.000
, et à 615° de
1, 5
1.000 . Les mélanges d'hydrogène nous
ont donné des résultats analogues.
IV
Discussion des résultats des expériences.
Combustion lente. Les chiffres donnés plus haut semblent indiquer que, contrairement à ce que l'on aurait pu penser, il y a discontinuité entre les phénomènes de combustion lente et ceux de combustion vive, c'est-à-dire que, pour des températures croissantes, la vitesse de la combustion lente ne va pas en croissant régulièrement jusqu'à ,devenir très grande et presque instantanée à la température d'inflammation proprement dite. Cette vitesse reste au contraire toujours très faible au-dessous de la température d'inflammation, et devient brusquement très considérable dès que cette température est atteinte. Ce fait s'explique très simplement dans la théorie mécanique des gaz. L'existence d'une combustion lente résulte de ce que, dans une masse gazeuse en équilibre de température, les différentes molécules possèdent à un moment donné des quantités de forces vives différentes suivant les chocs qu'elles viennent de recevoir et, par suite, ne sont pas réellement à la même température. Un certain nombre d'entre elles peuvent être momentanément portées
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kune température égale ou supérieure à celle d'inflammation et devenir aptes à se combiner. Mais la quantité de chaleur dégagée par la combinaison de ces molécules ne suffit pas à provoquer une combustion générale parce que, se répartissant entre un très grand nombre de molécules avoisinantes, elle échauffe très peu chacune d'elles ; de sorte qu'il n'y a pas propagation de l'inflammation. C'est
un phénomène analogue à celui que l'on observe en essayant d'allumer un mélange gazeux au moyen d'une étincelle électrique. Cette étincelle, malgré sa température élevée, ne détermine l'inflammation que . lorsqu'elle possède un volume suffisant.
Le même phénomène persiste tant que le nombre des molécules portées à la température d'inflammation n'est pas suffisamment considérable, c'est-à-dire tant que l'écart entre la température moyenne du gaz et celle d'inflammation n'est pas suffisamment petit. Lorsque cette condition
est remplie, il y a propagation de la combinaison dans toute la masse, c'est-à-dire combustion vive et instantanée.
Nos expériences monTempérature d'inflammation. trent que l'addition à un mélange tonnant de gaz étran-
gers, ou de l'un des deux gaz constituants ne modifie que très peu, ou même pas du tout dans certains cas, sa température d'inflammation. Ainsi l'azote n'a paru avoir aucune influence sur les mélanges combustibles que forment avec l'oxygène les trois gaz expérimentés, hydrogène, oxyde de carbone et formène. Il en a été de même pour ces trois gaz combustibles ajoutés chacun à leur mélange tonnant. L'oxygène en excès semble abaisser d'une vingtaine
de degrés la température d'inflammation de l'hydrogène; il ne produit -aucun effet semblable avec l'oxyde de carbone. L'acide carbonique, au contraire, a produit une élévation très nette quoique peu considérable, 500 environ,