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Y EUSSE DE PROPAGATION.
COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.
est toujours très faible ; elle n'est sensible qu'avec les mélanges gazeux très lents et renfermés dans des tubes de grand diamètre.
mélanges gazeux étudiés dans un tube en verre fermé à une extrémité et ouvert à l'autre. On met le feu par l'extrémité ouverte et on pointe sur un compteur à secondes le passage de la flamme devant des repères fixes. Les ex-
2o La dilatation des gaz brûlés produit, lorsqu'on allume
un mélange gazeux près de l'extrémité fermée du tube qui le contient, une agitation extrêmement violente ; les mélanges les plus lents donnent dans ces conditions de très fortes explosions. La vitesse normale de propagation peut se trouver alors facilement décuplée, elle peut même être centuplée. 3° Les mouvements vibratoires qui se développent toujours pendant la combustion d'un mélange gazeux, sont la cause la plus fréquente d'accélération de la flamme, mais l'effet ainsi produit est très variable d'un point à l'autre dans une même expérience, et en un même point dans des expériences consécutives, aussi les résultats obtenus sontils toujours très discordants. L'un de nous (*) avait étudié précédemment la vitesse de propagation des mélanges de formène et de gaz d'éclairage avec l'air. Ces recherches avaient pour but d'établir la théorie des lampes de sûreté à treillis métal-
périences ont principalement porté sur les mélanges combustibles formés par l'oxyde de carbone, et dans lesquels
la vitesse de propagation est assez faible pour que l'on puisse suivre la flamme à Elles avaient été entreprises à l'occasion d'études sur les machines à gaz. Ces recherches ont mis en évidence un fait d'une grande importance, l'influence de l'agitation du mélange gazeux sur la vitesse de propagation de la flamme. Des mélanges très lents (et par cette expression nous entendrons ceux dans lesquels la vitesse de propagation est faible) peuvent donner lieu à des propagations pour ainsi dire instantanées, c'est-à-dire à de véritables explosions, quand on provoque au moment de l'inflammation une agitation intérieure très vive, telle que celle que l'on obtient en faisant déboucher
au milieu d'une masse gazeuse en repos un jet de gaz. animé d'une grande vitesse. Elles ont montré de plus qu'il est à peu près impossible d'éviter, pendant la combustion d'un mélange gazeux, le développement des mouvements intérieurs dus à la combustion elle-même, de telle sorte que l'on n'observe presque
liques. La méthode suivie a été celle de l'orifice en mince paroi, déjà employée par Bunsen. Les résultats les plus saillants de cette étude ont été que les vitesses croissent proportionnellement aux quantités de gaz combustible ajoutées à un même volume d'air, jusqu'à un certain maximum, à partir duquel elles décroissent de nouveau, mais toujours proportionnellement aux quantités de gaz ajoutées, c'est-à-dire que la courbe obtenue
jamais la vitesse de propagation normale, mais toujours une vitesse accélérée et très irrégulière comme l'agitation même du gaz. Les principales causes d'agitation dues à la combustion_ sont les suivantes m° La différence de densité des gaz chauds et froids. Un mélange gazeux allumé par la partie inférieure, brûle
toujours plus vite que lorsqu'il est allumé par la partie. supérieure. Les gaz chauds s'élèvent en effet à travers les gaz froids avec une vitesse qui vient s'ajouter à la vitesse normale de propagation. Mais l'accélération ainsi produite
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en prenant pour ordonnées les vitesses et pour abscisses les quantités de gaz, est sensiblement formée de deux droites. (*) Mollard, Annales des mines, 7' série, t. VII, p. 355.