Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
340
VITESSE DE PROPAGATION.
COMEUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.
flammation à l'extrémité opposée du tube, c'est-à-dire contre celle qui est fermée. C'est encore au mélange de CS' et Az 02 que nous avons
eu recours pour cette étude ; nous n'avons réussi à l'en-
34
mélanges de gaz d'éclairage dans des tubes de om,007 de diamètre et o mètres de long, nous avons observé que la flamme parcourt pour ainsi dire instantanément un intervalle de orn,5o environ, s'arrête, rétrograde lentement
flammer qu'au moyen d'une balle de fulmicoton imprégnée de chlorate de potasse, que nous allumions par une étincelle électrique. Les photographies obtenues nous ont montré, ce qu'avait déjà observé M. Schlcesing, une accélération considérable de la flamme. La forme de la courbe est au
d'une dizaine de centimètres, s'arrête de nouveau, puis
début une parabole du second degré, c'est-à-dire que le mouvement de la flamme est uniformément accéléré. En employant un tube de orn,o5 de diamètre et 2 mètres de long, la vitesse, très faible au début, avait atteint après
ment de recul la flamme s'éteigne brusquement.
co,o3 une vitesse voisine d'un millier de mètres. (La rotation de notre cylindre enregistreur n'était pas assez rapide pour nous permettre de mesurer des vitesses aussi considérables.) Puis, enfin, l'onde explosive a pris naissance, pul-
vérisant sur son parcours les cinquante derniers centimètres du tube.
fait brusquement un second saut de on',5o, s'arrête encore,
rétrograde, et ainsi de suite. Nous donnerons plus loin l'explication très simple de ces mouvements oscillatoires singuliers. Il arrive fréquemment que pendant le mouveQuand, enfin, on place le point d'inflammation en un point quelconque de la masse gazeuse, on peut aisément prévoir ce qui arrivera en combinant l'influence des deux modes d'inflammation précédemment étudiés.
IV.
Considérations théoriques.
Nous n'avons pu obtenir aucune mesure de vitesse avec les
Pour qu'il y ait propagation de la combustion dans un
mélanges de formène et d'air, dont l'étude aurait présenté un grand intérêt au point de vue des explosions de grisou. Nous avons seulement reconnu que, dans un tube de oni,o5 de diamètre et 2 mètres de long, la durée de propagation
mélange gazeux, les deux conditions suivantes doivent être remplies. Il faut en premier lieu que la combustion puisse
de la flamme est tout à fait inappréciable à l'ceil et à l'oreille ; c'est-à-dire vraisemblablement inférieure à 1/io de seconde. La vitesse moyenne de propagation serait donc supérieure à 20 mètres par seconde. Le mouvement doit
être régulièrement accéléré jusqu'au bout, puisque ce mélange n'est pas susceptible de donner lieu à l'onde explosive.
Quand, au lieu de prendre des tubes larges et courts, on prend des tubes étroits et longs, le phénomène change complètement de nature et présente des particularités.très singulières. En allumant ainsi par l'extrémité fermée des
être provoquée immédiatement par une simple élévation de température et en second lieu que la quantité de chaleur dégagée par la combustion soit assez considérable pour que la fraction qui en est transmise aux parties voi-
sines du mélange non encore brûlées puisse les élever jusqu'à leur température d'inflamm,ation. Il en résulte immédiatement que la vitesse de propagation de la flamme
est intimement liée à celle de transmission de la chaleur à travers les gaz. Cette transmission de la chaleur peut se faire par un certain nombre de procédés entièrement distincts. Les gaz brûlés et incandescents émettent de la chaleur rayonnante qui se propage avec une vitesse extrême; mais Tome IV, 1885.
23
