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NOTE SUR LE BASSIN HOUILLER DE TETE.
NOTE SUR LE BASSIN HOUILLER DE TETE.
unes qui s'élèvent graduellement jusqu'à la Morumbala, montagne granitique de 1.200 mètres d'altitude, située sur la rive gauche du Chiré. Plus haut, à l'est de Sena, se dressent quelques montagnes abruptes, que leur profil nous a fait supposer d'origine éruptive ; en face, sur la
Étendue du bassin. L'étendue qu'occupe la formation houillère le long du cours du Zambèze paraît considérable ; nous l'avons vue se poursuivreextrêmement sans interruption des gorges de Lupata à Tete; en amont de cette ville, des affleurements de houille existent dans un certain nombre d'affluents de la rive droite du fleuve, le Rio Mufa, l'Inharnoenga , l'Inhacamba et le Cacoudé. Cette dernière rivière coule à 20 lieues de Tete, au-dessous des rapides de Kebrabasa, rapides déterminés par un pointement de roches éruptives.
rive droite, courent le long du fleuve, très large en cet endroit, une série de collines aux crêtes singulièrement dentelées; la roche qui apparaît sur les berges du Zambèz e et qui a fourni les matériaux pour la construction du fort
de Sena, est un grès rouge à grain moyennement fin, assez peu micacé, qui ressemble beaucoup à certains grès permiens ou aux grès rouges du trias. En continuant de remonter le cours du Zambèze, on arrive aux gorges de Lupata, où le fleuve, réduit à une lar-
geur de 200 à 250 mètres, est resserré entre de hautes murailles rocheuses constituées par une sorte de porphyre à pâte amphibolique noire ou verdâtre, dans laquelle sont disséminés des cristaux de feldspath plus ou moins gros ; vers le milieu de la gorge apparaît sur la rive droite, s'ap puyant contre les roches porphyriques, un grès grisâtre, à grain moyen, peu micacé, que je n'hésite pas à regarder
comme du grès houiller. Le grès houiller se montre, du reste, franchement à quelques kilomètres en amont de ces gorges, sur les berges de la Lueynha, rivière tributaire du Zambèze, et on ne le quitte plus jusqu'à Tete. Cette ville est située par 16° 9' 5" de latitude australe et 51° 7' 6" de longitude orientale, sur la rive droite du Zambèze, dont la largeur y atteint 1. 000 mètres à l'étiage. Le sol est formé d'épaisses assises de grès, au milieu desquelles affleurent quelques bancs de schistes noirs ou jaunâtres; il s'élève à partir du fleuve par une série d'ondulations où de rides
parallèles au cours de celui-ci, jusqu'à une chaîne de montagnes constituée aussi par du grès houiller, la Serra Karroeira, dont l'altitude absolue ne dépasse pas 250 mètres et dont l'axe est sensiblement dirigé du nord au sud.
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Au delà des rapides, le docteur Livingstone a rencontré des couches de houille dans les plaines basses de Chicova
il signale aussi des affleurements de charbon en aval, au village de Mboma sur le Chiré, par 16° 56' de latitude. En coordonnant ces observations, on peut très raisonnablement admettre que le bassin houiller existant à Chicova s'allonge parallèlement au Zambèze. Déchiré par les roches
éruptives qui ont produit les rapides de Kebrabasa, il reparaît en aval de ces rapides, et vient jusqu'à la chaîne de la Lupata, où il est traversé de nouveau par les porphyres postérieurs qui constituent cette chaîne. En deçà de la Lupata, il disparaîtrait sous les grès rouges petmiens ou triasiques de Sena, émergerait ensuite dans la vallée du Chiré, et s'arrêterait contre le massif gra-
nitique de la Morumbala. La coupe (fig. 7, Pl. XIX) représente cette hypothèse. Peut-être cependant les terrains houillers de Chicova et du Chiré constituent-ils des bassins indépendants de celui dont Tete occupe le centre ; ce dernier s'arrêterait alors,
d'une part à la Lupata, de l'autre à Kebrabasa, suivant
le cours -du Zambèze sur une étendue de plus de 16o kilomètres. Je n'ai pas de données suffisantes pour en déterminer la
largeur, mais elle doit être considérable, car à la hauteur du point où le Muarase tombe dans le Zambèze, Tome IV, 1883.
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