Annales des Mines (1884, série 8, volume 5) [Image 36]

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DU LANCASHIRE.

MÉMOIRE SUR LE BASSIN HOUILLER

Profondeur de quelques exploitations. Ashton Mess Colliery, 'a Ashton, près Manchester. Rosebridge Colliery, à Ince, près Wigan Bickershaw Colliery, à Leigh, près Wigan Abram Colliery, à Leigh, près Wigan Clifton et Kersley, à Clifton, près Manchester. Bridgewater Colliery Bradford, près Manchester.

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860 mèt. 745 617 595 525 520 510

Quant à l'étendue des champs d'exploitation, elle est considérable par rapport à ce qui se passe sur le continent. A Pendlebury, près Manchester, la longueur du champ d'exploitation est de 2.200 mètres en direction et de 1.800 mètres dans le sens perpendiculaire. A Pemberton, les chiffres correspondants sont 3.000 et 2.800 mètres. Cette extension considérable, facilitée par l'allure des couches, est d'ailleurs une conséquence forcée de l'organisation des charbonnages anglais. D'après la loi, la propriété de la surface entraîne celle du tréfonds. Le propriétaire en concède l'exploitation, moyennant une_ redevance, pour un nombre d'années plus ou moins con-: sidérable. Il en résulte que l'exploitant a intérêt à réduire au minimum les dépenses de premier établissement et les constructions fixes qu'il devra abandonner à l'expiration de son terme. Il n'aura donc qu'un siège d'exploitation, comprenant aux moins deux puits (minimum fixé,

par la loi) et il atteindra les limites de sa concession par un réseau de galeries ouvertes dans la couche même. Cette disposition augmente beaucoup la longueur des.. voies de roulage et d'aérage : pour faire face à cette difficulté, il multipliera les installations d'engins mécaniques pour la traction, permettant d'aller chercher à des distances considérables le combustible et de le concen-

trer sur un ou deux envoyages.

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On a même exagéré cette tendance en établissant le plus souvent les puits à une extrémité de la concession. On augmente ainsi la longueur totale des galeries de roulage, mais on diminue le nombre des artères où l'on établit des tractions mécaniques dont la longueur n'a pas grande influence sur la dépense, après l'installation des machines motrices. Il y d'ailleurs une autre raison au

choix de l'emplacement des puits. A cause de l'allure régulière des couches, cet emplacement n'est plus déter-

miné, comme sur le continent, par des considérations géologiques et techniques, mais uniquement par les circonstances de la surface, telles que facilité d'établissement, proximité des voies de communication. Or, ce sont généralement des points voisins des limites qui satisfont le mieux à ces conditions. En raison de leur importance exceptionnelle, je consacrerai un chapitre spécial à l'étude des tractions mécaniques dans le Lancashire ; qu'il me suffise de dire maintenant que l'outillage en est très soigné.

AMÉNAGEMENT GÉNÉRAL D'UN SIÈGE D'EXTRACTION.

Consistance d'un siège d'extraction. La composition habituelle d'un siège d'exploitation comprend deux puits

voisins servant, l'un à l'entrée de l'air et à l'extraction (downcast), l'autre à la sortie de l'air et souvent aussi à l'extraction (upcast). Le service de l'épuisement est en général peu important' dans les mines du Lancashire. Partout les hommes descendent et remontent au moyen des cages d'extraction.

Les deux puits sont ordinairement séparés par une distance de 25 à 100 mètres ; rarement ils sont plus éloi gués, pour les raisons que j'ai dites plus haut. Cela serait