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EAU SURCHAUFFÉE.
Troisième série. On a mis en expérience une autre chaudière, et l'on a cherché à saisir les différences de température qui
pourraient se produire entre la vapeur et l'eau. Quatrième série. On a disposé une petite chaudière spéciale, munie d'appareils de mesure, et l'on s'est efforcé d'accumuler, dans cette chaudière, les conditions considérées comme les plus favorables 'a la production de la surchauffe.
Premie:re série d'expériences.
Les expériences de la première série ont eu pour objet l'étude de l'ébullition dans les vases ordinaires en verre ; on voulait se rendre compte de l'importance que 'peut avoir, au point de vue de la surchauffe, la longue préparation que les physiciens font subir à leurs récipients. On a choisi des ballons de petite dimension, en bon verre bien net, et on y a fait bouillir de l'eau pure ou contenant diverses matières en dissolution étendue. Le chauffage
était obtenu au moyen de la flamme d'un bec Bunsen, étalée par son passage à travers une toile métallique fine. La température était donnée par un thermomètre plongeant dans le liquide. L'ébullition de l'eau pure et des solutions salines ou alca-
lines n'a donné lieu qu'a quelques soubresauts insignifiants, même lorsqu'elle a été longtemps prolongée. L'eau légèrement acidulée a donné lieu à une surchauffe très nette, mais Cini ne s'est pas élevée à plus de deux ou trois degré; l'ébullition se produisait par forts soubresauts. Quand on excitait la vaporisation par l'un des moyens indiqués pour l'eau surchauffée, il y avait parfois ébullition violente, accompagnée de projections. Deuxième série d'expériences. Les expériences de la deuxième série ont été faites aux ateliers du chemin de fer d'Orléans, sur la chaudière de la scierie. Voici quel était l'objet de ces expériences
Il résulte, comme on l'a va, des expériences des physiciens, que la surchauffe est, dans tous les cas,
RAPPORT DE LA SOUS-COMMISSION.
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favorisée par la stagnation de l'eau pendant une période
d'arrêt plus ou moins prolongée, ayant pour effet de chasser l'air emprisonné. Qu'une action un peu énergique se produise sur le liquide surchauffé, la vaporisation aura
lieu, et une grande quantité de vapeur sera rapidement émise.
Ces circonstances sont réalisées au moment de la mise en train d'un générateur, lentement refroidi pendant
une nuit tout entière, avec registre et cendrier fermés, et avec un feu recouvert uniformément de cendres. Il était intéressant de voir si, dans ces conditions, l'ouverture de la prise de vapeur, en produisant un commencement d'ébullition, ne déterminerait pas un brusque mouvement en avant du manomètre.
La chaudière mise en observation est un générateur tubulaire, en forme de chaudière de locomotive. Les dimensions principales sont les suivantes Surface de chauffe. Volume du réservoir d'eau. Volume du réservoir de vapeur. Timbre.
65mq,40 .
.
.
3 130 litres. 1.089 litres. 6 k.
En marche normale, cette chaudière vaporise environ 425 litres d'eau à l'heure ; elle est chauffée au moyen de 'sciures et chutes de bois. Des observations ont été faites les 22 et 23 juin 1883; elles ont été reprises le 11 juillet et continuées presque
chaque jour jusqu'au ler août. Le matin, au moment de la mise en train, pendant que l'on ouvrait la prise de vapeur, un observateur avait les yeux fixés sur le manomètre.
Ces observations n'ont absolument rien montré d'anormal dans la marche du manomètre. Si le feu était vif au
moment de la mise en route, la pression continuait à s'élever jusqu'à ce que la machine eût pris sa vitesse de