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EAU SURCHAUFFÉE.
RAPPORT DE LA SOUS-COMMISSION.
assez grandes pour oblitérer les indications données par
demain ou au surlendemain; on changeait alors le papier,
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le courant produit par l'inégalité. de température
des
soudures. Pendant la durée du fonctionnement, on s'est d'ailleurs
assuré de la conservation du bon état de la pile et de l'enregistreur, en lançant dans tout le circuit, ou dans ses diverses parties, un courant électrique très faible, produit par un petit élément de pile. Cette précaution a été d'autant plus utile, qu'a plusieurs reprises, certaines soudures se sont ouvertes, sous l'influence des dilatations
produites par les températures relativement élevées de la vapeur de la chaudière. Le cylindre de buis, au bout de ';quelques jours seulement d'expérience, avait été complètement désorganisé par la vapeur, et réduit presque à l'état spongieux. Dans les déterminations destinées à donner la mesure des déviations produites par la pile, on avait tout d'abord reconnu que la déviation, correspondant à 40 degrés entre ses deux extrémités, se mesurait par 60:millimètres,
soit par l',50 pour un degré. Plusieurs vérifications de cette tare ont été faites successivement, et ont donné à fort peu près le même résultat. On ne saurait assigner aucune limite à la sensibilité de ce mode d'expérimentation, surtout si l'on s'assujettissait à observer les déviations de l'aiguille du galvanomètre par les moyens optiques les plus précis. En ce qui concerne la question à résoudre ici, la sensibilité de l'appareil décrit était plus que suffisante. Chaque expérience définitive devait comprendre, pendant vingt-quatre heures et plus, l'enregistrement de la position de l'aiguille du galvanomètre, avant l'allumage et jusqu'à la mise en pression de la chaudière, à la mise
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pour obtenir un nouveau diagramme correspondant au réallumage, avant ou après une nouvelle alimentation, jusqu'à ce que la pression se fût élevée à la pression de régime de 5 atmosphères, et eût permis de remettre la machine en marche régulière.
Il ne s'est présenté aucun écart notable dans la position de l'aiguille du galvanomètre pendant toutes ces alternances, ni pendant toute la durée de ces observations, qui ont été très prolongées. Il est résulté, de l'examen des diagrammes, que la température du pôle vapeur était en général un peu moins élevée; mais cet écart s'est toujours tenu au-dessous de 2'; et il s'explique tout simplement par le voisinage des parois de
la chaudière, dont la température était naturellement moins élevée que celle de la vapeur, et qui rayonnaient sur le pôle vapeur.
Dans la nuit du 26 au 27 août, l'aiguille du galvanomètre s'est fortement agitée, comme on peut le voir sur les tracés ; quelle a été la cause de cette agitation ? Nous l'ignorons ; dans tous les cas, la forme du tracé ne permet pas de l'attribuer à la surchauffe, attendu que ces mouvements ont eu lieu depuis une heure et demie jusqu'à
six heures du matin, c'est-à-dire pendant la période de refroidissement ; or le tracé montre que les déviations de
l'aiguille se sont produites brusquement et ont disparu lentement, c'est le contraire qui aurait eu lieu, si la surchauffe était la cause de ces mouvements (*).
Il est ainsi établi, par une expérience directe, qu'il ne
en marche de la machine, puis pendant le fonctionnement
(1 On ne peut s'empêcher de remarquer la coïncidence curieuse qui existe entre ces mouvements anormaux de l'aiguille du galvanomètre et les perturbations atmosphériques constatéeR
de la machine sous pression à peu près constante, puis
par MM. Wolff et Marié-Davy dans les journées da 26 et du 27 août
enfin pendant la période de refroidissement, jusqu'au len-
(Comptes rendus de l'Académie des sciences, séance du 28 janvier 1884.)
Torne V, 1884.
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