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ÉTUDE sun LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.
DIABASES.
70 p. 100 de silice, et la diabase n'en renferme que 50
p. 100. 3° On ne peut admettre non plus que la diabase une fois forme'e se soit décomposée au voisinage des schistes et que ses éléments aient en partie passé dans ces der-
niers. Nulle part, en effet, la diabase n'est altérée
au
contact de la zone métamorphique. 4° L'hypothèse d'un échange mutuel très lent entre les schistes et la diabase est également inadmissible, car il y aurait alors des différences entre les diabases qui ont -
exercé un métamorphisme et celles qui n'en ont pas exercé, et cette différence n'existe pas. De plus si on 1
réfléchit à l'immense étendue de certaines zones de contact, on voit que la teneur en soude de la diabase primitive n'aurait pu être assez grande pour. alimenter ces zones.
Il ne reste donc plus, à mon avis (et c'est aussi l'opinion de MM. Lossen et Kayser), que l'hypothèse d'une formation hydato-py-rogénée de la diabase; une partie des eaux très chaudes, chargées de silicate de soude, a
pénétré dans les sédiments juxtaposés, à la faveur
de
cette propriété d'infiltration particulière aux eaux silicatées alcalines et qui a été mise en lumière par les expériences de M. Daubrée. De plus cette infiltration a cer-
tainement été facilitée par l'état de plasticité des sédiments.
On sait que M. Daubrée a reproduit les feldspaths en chauffant à 400° du kaolin dans une solution de silicate
alcalin, et qu'en remplaçant le kaolin par des argiles moins pures, il a obtenu des minéraux micacés. La pré-
sence de l'albite et du mica dans les spilosites et les desmosites est donc un appoint à notre hypothèse. La formation d'une roche acide isolée s'explique en supposant dans les eaux un léger excès d'acide carbonique; à la faveur de cet excès, la chaux, la magnésie et
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le fer (mais pas l'alumine) seront dissous et entraînés. Ces eaux ont pu, en déposant un peu plus loin leurs métaux par le départ de l'acide carbonique, former à côté de la roche acide une roche basique. Enfin si la roche basique s'est formée seule, c'est qu'il n'est pas arrivé dans les eaux de l'acide carbonique en excès, mais seulement des bicarbonates, par exemple du bicarbonate de magnésie.
La présence constante de la pyrite dans les roches de contact s'explique par la réduction, au moyen des matières organiques, du sulfate de fer contenu en petite quantité dans les eaux. L'hypothèse explique aussi l'irrégularité très grande que l'on observe dans la zone de contact, et la disparition assez fréquente de cette zone, car toutes les parties d'une même couche n'offraient évidemment pas la même résistance aux infiltrations. On se rend également compte de ce fait, que les roches de contact se sont formées tantôt
au toit, tantôt au mur, tantôt à la fois au toit et au mur, et cela sans qu'il soit besoin de supposer des phénomènes
d'intrusion de la matière hydrothermale à travers des couches préexistantes.
Nous sommes donc amenés par cette étude du métamorphisme aux conclusions par lesquelles j'ai commencé cet exposé. Il est désormais établi
1° Que les diabases liées aux sédiments siluriens du Hartz sont de véritables diabases siluriennes ; 2° Qu'elles sont arrivées au fond de la mer silurienne à l'état de fusion ou de dissolution hydrothermale, par un très grand nombre de cheminées ou de fissures peu
étendues, qu'il a malheureusement été impossible d'étudier jusqu'ici.
Avant de terminer ce premier article, je me permettrai de signaler en passant un fait assez curieux. J'ai dit que la compacité de la diabase augmentait mesure que l'on