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ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.
DIABASES.
s'élevait dans les assises siluriennes ; or, il se trouve que le métamorphisme suit une loi absolument inverse, et que les diabases compactes ont exercé sur les schistes encaissants, une action beaucoup moins étendue que les diabases tres cristallines du Nord. Nous verrons prochainement que les diabases dévoniennes qui sont de véri-
nations siliceuses qui ont produit ces schistes sont en rapport intime avec la dia,base, car elles ont dû suivre
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d'assez près l'arrivée de celle-ci.
Diabases dévoniennes.
tables porphyres, n'ont pas exercé de métamorphisme proprement dit. Ce double fait est donc une confirmation
de cette idée de M. de Chancourtois, qui fait des porphyres, des « granites éventés, » c'est-à-dire ayant perdu la capacité d'agir sur les terrains encaissants.
Les diabases dévoniennes Se distinguent nettement des précédentes au simple point de vue pétrographique. La cristallinité si prononcée dans les roches siluriennes du
type grenu et qui s'était déjà bien amoindrie dans les
Quant à la loi de distribution des amas de diabase dans les terrains siluriens du Hartz, elle est demeurée jusqu'ici complèt3ment inconnue. En regardant la carte de M. Lossen, on verra combien sont capricieusement disséminés ces amas à travers le territoire. En particulier les grandes directions S.-W.-N.-E. et N.-W.-S.-E. qui joueront plus tard un rôle si considérable à l'époque du granite, ne se manifestent pas dans cette dissémination. L'absence des
diabases compactes, va s'atténuant encore. Le facies porphyrique caractérisé par l'existence d'une pâte d'aspect amorphe contenant çà et là des cristaux plus ou moins grands, s'accuse de plus en plus. Les conditions d'apparition ont également changé ; l'épaisseur plus grande de la
amas de diabase dans la grauwacke de Tanne, et
roches arrivent encore au sein des mers et non sur les continents déjà émergés, mais leur éruption est caracté-
leur
éloignement assez grand de cette même grauwacke, sem-
blent indiquer que le soulèvement de ce premier terme de la formation silurienne a déterminé au sein des mers la production des fissures ; mais pourtant la direction E.-W., qui est celle de ce soulèvement n'est point mani-
festée dans la distribution des amas. La question est donc loin d'être résolue ; je dois ajouter, du reste, qu'elle n'a guère été à l'étude jusqu'ici. Une autre question fort intéressante et sur laquelle on
ne sait absolument rien, c'est la question des schistes siliceux siluriens ou Hauptkieselschiefer. Faut-il y voir un produit du métamorphisme exercé par la diabase ? Je
ne le crois pas, car la composition de ces schistes, est très différente de celle des roches de contact que nous avons étudiées. Il est probable cependant que les éma-
croûte terrestre oppose aux forces internes une plus grande résistance, par suite les amas sont peu nombreux, mais d'épaisseur et d'étendue considérables. Toutefois les
risée par un diamorphisme remarquable, comme si toute
la masse était venue à l'état de boue plus ou moins liquide. La pâte amorphe affecte souvent une apparence schistoïde ; les amygdales ou cavités remplies postérieurement par de la calcite ou des terres vertes y abondent ; enfin des tufs se présentent presque toujours à la séparation du terrain sédimentaire et de la ioche éruptive.
J'étudierai ces roches dans le bassin dévonien d'Elbingerode, au remplissage duquel elles ont pris une part considérable. Elles apparaissent aussi dans cette longue bande qui s'étend d'Osterode jusqu'au nord d'Altenau en passant par Lerbach, et qui n'est, comme nous le verrons, qu'un plissement du terrain dévonien caché sous les grauwackes du culm.