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DIABASES.
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ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.
Les diabases dévoniennes sont des roches intercalées sous forme de nappes ou de véritables lits entre les deux étages calcaires de la formation, le calcaire à stringocé-
phales et le calcaire de l'Iberg ou calcaire à Rhyncho. nella cuboïdes. Tel est le résultat auquel nous conduiront
quelques aperçus rapides sur la constitution du bassin d'Elbingerode. Ainsi, dans le fond des mers où vivaient les stringocéphales, vers la fin du dépôt calcaire de cette période, des
fissures se formèrent, provoquées sans doute par l'exhaussement ou l'abaissement des rivages. Par ces fissures s'épanchèrent des masses énormes de matière diamorphique qui remplirent tout le bassin d'une puissante série de tufs et de diabases ; et c'est seulement après la cristallisation de ces masses, sans relation aucune avec, leur apparition, que se formèrent au sein d'une mer nouvelle, les couches à Rhynchonella cuboïdes.
Différentes variétés de dia bases et gîtes de fer suborAvant de décrire le bassin dévonien d'Elbindonnés.
gerode, je consacrerai quelques lignes à l'examen des, différentes variétés de diabase que nous devons y ren contrer. Tout d'abord, et immédiatement au-dessus du calcaire stringocéphales, se présente habituellement un véritable tuf de diabase et de calcaire. Ce tuf a tous les aspects et toutes les épaisseurs. Le plus souvent il débute par une masse calcaire de 1 à 30 mètres de puissance, à peine modifiée en tant que position, mais dont la constitution chimique a profondément changé. Ce calcaire a été
imprégné, lors de l'arrivée des diabases, d'eaux ou de boues chai gées de magnésie et de fer, et peu à peu par une suite de transformations chimiques qu'il est difficile de préciser, il s'est transformé en un véritable minerai de fer. Telle est la première catégorie des minerais de fer
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d'Elbingerode : c'est un minerai calcaire que l'on peut considérer, soit comme une véritable roche métamorphique, soit plutôt comme le premier terme d'une formation tufacée. Ce minerai calcaire, dont la teneur en fer s'élève à 50 p. 100, passe insensiblement au calcaire primitif ; les roches intermédiaires nuancées de rouge et de vert, sont exploitées en plusieurs points du bassin, pour marbres décoratifs. Du côté de la roche éruptive, au contraire, le minerai devient de moins en moins calcaire et de plus en plus
Il passe à une hématite rouge, généralement schisteuse, dont le caractère de tuf est manifesté clairesiliceux.
ment par la présence au sein de la masse de petits noyaux calcaires qui semblent avoir été roulés avant la consolidation. C'est la deuxième catégorie des minerws de fer, et peut être celle qui donne lieu aux exploitations les plus considérables. Quelquefois la première catégorie n'appa-
raît pas, comme si la surface du calcaire avait résisté absolument aux efforts de pénétration do la masse boueuse. La puissance moyenne des gîtes de cette catégorie est de 6 à10 mètres. Le minerai est parfois hydraté d'un brun noirâtre ; quand il est anhydre il est d'un rouge
pourpre très foncé. La teneur de ces minerais atteint parfois 60 p. 100. - Quelquefois le minerai de fer manque d'une façon complète et le tuf se compose uniquement d'une sorte de calcaire schistoïde très tendre, imprégné d'une matière ma-
gnésienne analogue à la sericite. Ces tufs s'observent facilement sur la route de Mandelholtz à Rothehütte entre le calcaire compact et les schalsteins. Leur couleur varie du rose tendre au vert jaunâtre, ils passent insensiblement d'un côté au calcaire, de l'autre aux schalsteins.
Les schalsteins ou diabases schisteuses sont des roches vertes composées exclusivement d'une pâte amorphe qui présente au plus _haut degré l'apparence diamorphique.