Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
292
ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.
beau. La longueur de ce bassin est de 20 kilomètres, sa
_largeur de 10 kilomètres environ. L'action réciproque des deux soulèvements granitiques du Brocken et du Rammberg, à l'époque carbonifère, a fortement plissé la formation dévonienne. Il en est ré-
sulté une division de l'ancien bassin en trois autres, séparés par des selles que l'action des eaux a nivelées jusqu'à la grauwacke. La coupe générale parallèlement à l'axe du Rammberg est représentée par la fig. 6, Pl. XI. Le bassin du nord est le plus petit des trois ; sa plus grande longueur n'excède pas 4 kilomètres. Il est entouré de tous côtés par la grauwacke dévonienne qui forme partout le toit de la formation, par suite du ren-
versement des couches.
Tout le long de la bordure nord de ce bassin, on- exploite de nombreux gîtes de fer; ce sont ces exploitations toujours faites à ciel ouvert qui ont mis en évidence l'é-
trange reploiement des assises. Là se trouvent ces minerais de fer pisolithiques dont j'ai parlé plus haut ; plus rarement le porphyre albitique se rencontre avec les minerais jaspeux qui lui sont rattachés. Généralement le schalstein repose immédiatement sur le calcaire à stringocéphales par un lit de minerai tufacé, puissant de 4 à 10 mètres. Tout l'intérieur du bassin est rempli par le schalstein qui ne passe nulle part au véritable mélaphyre feldspathique. Ce schalstein n'est point surmonté par le
calcaire de l'Iberg; mais en un seul point, à la limite orientale du bassin, il est recouvert d'un petit lambeau de schistes jaunes à Cypridina serratostriata.
Séparé de ce premier bassin par une selle de grauwacke large de 2 kilomètres, le bassin du centre, le plus consi-
dérable des trois, s'étend à l'ouest jusqu'à Mandelholz, à l'est jusqu'à Hüttenrode. C'est à proprement parler le bassin d'Elbingerode, car il renferme cette ville, bâtie sur le calcaire à stringocéphale. Il présente dans l'ensemble
D'ARASES.
293
,la curieuse disposition des couches du bassin nord. Sur
les bords, la grauwacke est superposée au calcaire à stringocéphales, et celui-ci au minerai de fer. L'éruption
du porphyre albitique a été à peu près générale dans toute cette région ; sauf au sud, aux environs de Rübeland. La mine de Neuwerk exploite le minerai fufacé .entre le calcaire à stringocéphales et la diabase. l'embouchure du Sufferthal une énorme faille a ramené au-dessus du calcaire à stringocéphales la diabase sous-jacente. Cette masse de diabase est du reste recouverte un peu plus loin par la puissante formation du cal-
caire de l'Iberg, dont l'épaisseur dépasse 300 mètres. C'est dans ces calcaires que la Bode s'est frayé un passage à Rübeland, en formant l'étroite gorge qui a valu à la localité son renom de pittoresque. L'action des eaux a, en outre, donné naissance à de nombreuses cavernes au sein du massif calcaire. Les plus célèbres de ces excavations sont les grottes de Biels et de Baumann, qui s'ou-
vrent vis-à-vis l'une de l'autre à l'embouchure de la Mühle.
La
fig.
7 de la Pl. XI représente l'accident de la
partie inférieure du Sufferthal ; cette coupe est faite parallèlement au Mühlenthal, c'est-à-dire N.-W. S.-E.
8 représente une coupe dirigée suivant le prolongement de l'axe du Sufferthal à approximativement. La
fig.
travers l'énorme plateau de calcaire à Rhynchonella cuboïdes. Le point culminant de ce plateau forme une espèce de cirque dû au déchirement du calcaire, et au fond
de ce cirque apparaît le porphyre albitique surmonté comme partout par le minerai de fer. Ainsi malgré le petit nombre des niveaux. et leur netteté, la complication extrême que présenté le bassin au point de vue des accidents stratigraphiques, n'a pas enbcoinrgeepreordmeis d'achever la carte au 20,, des environs d'El-