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GABBROS.
ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.
de véritables volcans, c'est au moins téméraire. De plus, c'est parfaitement inutile, car les bombes de mélaphyre de la formation du Mansfeld peuvent très bien n'être que des galets enlevés aux épanchements méla,phyrique du bord sud du Hartz. Jusqu'à preuve absolue du contraire, je me range à cette dernière hypothèse.
Je réserve pour le chapitre du granite l'étude de ces roches curieuses, nommées porphyroïdes par les anciens auteurs, et longtemps considérées comme de véritables roches éruptives. Nous verrons que ce sont simplement d'anciens dépôts siluriens métamorphisés par le granite.
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que dans un sens tout à fait général, pour désigner toutes les roches de l'amas dont j'ai parlé. Avant d'étudier les conditions de gisement et d'âge de ces roches, il convient d'en faire une courte description minéralogique.
Pour commencer de suite par les variétés les plus aberrantes, je m'occuperai d'abord des roches désignées par Streng, sous le nom de Schillerfels, et qui forment dans la
partie supérieure du Radauthal et sur le Radauberg, un amas enclavé de toutes parts dans les gabbros proprement dits. En réalité ces schillerfels ne forment pas une roche réellement distincte des autres gabbros ; ils n'ont pas eu leur éruption spéciale. La différence ne s'étend même pas à la composition chimique ; elle réside unique-
CHAPITRE IV DES GABBROS
Les géologues allemands ont donné le nom de gabbros à une série de roches phanérogènes, de composition minéralogique et chimique très variable, qui forment, sur le
flanc ouest du Brocken, entre Altenau et Harzburg, un amas considérable, long de 10 kilomètres et large de 5. Ce nom de gabbros est certainement impropre, car dans son acception lithologique stricte, il s'applique à des roches adélogènes, à labrador et diallage ; ici toutes les roches sont phanérogènes ; les roches à labrador et diallage sont de véritables euphotides ; enfin, comme je le disais en commençant, nous avons affaire, non pas à une
seule roche, mais à un très grand nombre de roches, souvent profondément différentes les unes des autres. Pourtant je conserverai ce nom de gabbros parce qu'il est commode, mais il est bien entendu que je ne l'emploierai
inent dans le facies. Or les passages sont insensibles de ce facies au facies normal, et les différences sont de plus
en plus accusées, à mesure que l'on s'avance vers le centre de l'amas. C'est donc au point de vue minéralogique seulement que je fais cette distinction du schiller fels et du gabbro normal. Nous verrons qu'au point de vue géologique il n'y a plus ni schillerfels, ni gabbros, mais une seule et même roche, le granite. Schillerfels.
On appelle Schillerfels un agrégat
d'anorthite, d.'enstatite (var. protobastite), de diallage, de
bastite ou schillerspath et de serpentine plus ou moins chromifère. La proportion de ces divers éléments est absolument variable, au point que l'on rencontre des roches exclusivement formées d'anorthite, et d'autres composées 'uniquement de serpentine. La variété composée exclusivement d'anorthite est très rare. L'anorthite y est absolument compacte, semblable
à de la saussurite, d'un vert grisâtre ; elle contient fréquemment de petites lamelles verdâtres d'un minéral ser-