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ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.
PORPHYRES.
pas justifiée. La loi des passages d'une variété d'aphanite à une autre n'a point encore été trouvée ; ces passages se répètent en un très grand nombre de points de la formation ; ils sont toujours très lents et comme insensibles. On connaît depuis longtemps une des cheminées par lesquelles sont arrivées ces aphanites ; elle est située dans le Bâhrethal ou vallée supérieure d'Ilfeld, au pied du
moins en partie, par un troisième terme du rotheliegende, principalement formé de tuf porphyrique. Cette circonstance tend à prouver que l'épanchement de cette roche s'est fait d'une manière intermittente, au moins vers la fin de l'éruption ; tandis que le mélaphyre paraît s'être épanché d'un seul coup.
Rabenstein. Quand on suit le chemin qui conduit du
grauwacke d.'Elbingerode, qui formait les bords du bassin,
Netzbrücke à la carrière de Rabenstein, on rencontre, sur le chemin même, ce filon puissant de mélaphyre qui s'enfonce nettement dans le Rothliegende inférieur. L'épaisseur de ce filon est de 40 mètres environ; il est constitué par la variété amygdaloïde.
a été métamorphisée sur une étendue de 1.000 à 1.200 mètres. De compacte et dure qu'elle est habituellement,
Au-dessus de ces aphanites s'est déposé le second terme du rothliegende, formé d'une alternance d'argile, de grès et de conglomérats. La présence dans ces conglomérats de galets de la roche aphanitique sous-jacen'e écarte absolument l'idée d'une intrusion de cette roche à travers les couches permiennes déjà formées. Toutefois ces galets sont assez rares, et la plus grande partie des éléments de ces conglomérats ont été empruntés à la grauwacke d'Elbingerode qui forme le rivage du bassin. Sur ce rothliegend moyen s'est épanchée la porphyrite qui se présente dans des conditions absolument analogues à celles du mélaphyre. La puissance de l'épanchement est de près de 100 mètres. Le ravinement par les eaux de ce plateau éruptif a donné naissance aux rochers pittoresques du Bâhrethal. Au pied du Netzberg, on voit un filon ou une cheminée de porphyrite qui tranche:nettement les deux premiers termes du rothliegende et le lit d'aphanite intercalé. La porphyrite de ce filon contient de nombreux fragments d'aphanite, ce qui établit,d'une manière péremptoire, l'antériorité de cette dernière roche.
La porphyrite d'Ilfeld a été recouverte elle-même au
Tout autour de cet énorme massif de porphyrite, la
elle est devenue dans cette zone tendre et friable; sa couleur verte a complètement disparu pour faire place à, une teinte rougeâtre plus ou moins accusée : enfin dans certaines parties, elle est traversée en tout sens d'un réseau de veinules d'un véritable porphyre rouge compact, sans
cristaux de feldspath, et qui présente la plus grande identité de facies et de composition avec la pâte de la porphyrite. J'ai rapporté un échantillon de cette grauwacke pénétrée par la porphyrite ; quelques-unes des fissures sont assez importantes pour que l'on puisse examiner en détail la matière éruptive qui les remplit.
Je n'en dirai pas plus sur les éruptions de la région d'Ilfeld, car, je le répète, toutes ces conditions de gisement et d'âge sont connues depuis longtemps. Que faut-il
penser maintenant de ces volcans de mélaphyre, dont parle M. Credner, et qui, tout semblables à nos volcans actuels, auraient couvert de leurs bombes et de leurs lapilli toute la région sud du Hartz, et en particulier le bassin du Mansfeld ? Je crois que cette hypothèse hardie est loin d'être suffisamment corroborée par les faits. Rien dans la région d'Ilfeld ne manifeste une terre volca-
nique; l'éruption des porphyres a été certainement la plus tranquille des éruptions. Supposer qu'à la même époque des roches absolument identiques à ces porphyres étaient amenées au jour, à 30 ou 40 kilomètres de là, par Tome V, 1881.
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