Annales des Mines (1884, série 8, volume 5) [Image 183]

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ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.

mica et de l'amphibole, et passe, par diminution du quartz, à la diorite augitique du Hohnekopf (50 p. 100 Si02). Sans le microscope, il est difficile de distinguer, dans ces diorites, l'hornblende de l'augite ; souvent l'augite est englobé dans la hornblende ; parfois aussi apparaît un peu de diallage, mais toujours en petite quantité. Au microscope, cette roche est absolument identique au gabbro sans diallage, sans labrador, sans pyrite et sans apatite, et doit, par conséquent, être considérée comme le véritable type de passage. La composition est également identique, comme le prouve l'analyse suivante: Silice Acide titanique Alumine. Sesquioxyde de fer

53,39 1,39 12,18

Protoxyde de fer Magnésie Chaux, Soude Potasse

Eau Acide phosphorique, Acide carbonique. Acide sulfurique

.

......

6,18 6,70 6,17 6,80 2,73 1,76 2,09 0,25 0,28

0,24

Cette analyse concorde avec celle que j'ai donnée plus haut d'un gabbro de la route de la Torfhaus à Harzburg ;

mais le feldspath est plus acide. La haute teneur en Fe203 et KO provient de l'abondance du mica. Comme autre terme de passage, il faut citer le granite

du Meineckenberg qui contient, avec le mica noir, de petits prismes d'augite, d'un éclat bronzé. L'amphibole manque, et la roche ressemble à un gabbro du Radauthal qui renferme, avec l'orthose, de nombreux prismes d'augite et de petits cristaux de sphène, sans biotite ni hornblende. Le zircon, qui se trouve accidentellement dans certains

GABBROS.

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gabbros, manque rarement dans toutes ces roches magnésiennes de l'est et du sud. Près de Blankenburg, à Michaelstein, la série magnésienne est représentée par une kersantite normale, très riche en grenat, sillimanite, rutile et zircon. Le feldspath est un peu vitreux et ressemble parfois à la sanidine. Au sud, au Sonneberg et au Rehberg, les roches magnésiennes manquent, mais sur presque toute la lisière du granite, ce dernier renferme en grande abondance du fer oligiste. Sur une épaisseur de 2 à 3 kilomètres, la roche est fortement colorée en rouge. Le fer oligiste est rarement cristallisé ; il arrive, près de la SonnebergerHaus à constituer les 2/3 de la roche, qui est alors un véritable minerai. Le fer a donc, dans cette région, remplacé la magnésie.

Ainsi, tout autoitr de l'énorme massif granitique du Brocken, règne comme un anneau de roches magnésiennes ou ferreuses, qui doivent être considérées comme

des roches de départ, dérivées du granite au moment même de sa formation.

Pourquoi, maintenant, cet anneau est-il considérablement dilaté du côté de l'ouest ? On ne le saura jamais d'une façon certaine, mais peut-être faut-il voir là un phénomène d'attraction moléculaire exercé par l'énorme masse des diahases d'Harzburg. Du côté de l'est, près des diahases d'Elbingerode, l'anneau est également dilaté, quoique d'une manière moins sensible. Il y a certainement de curieuses études à faire, à l'avenir, sur ce métamorphisme à distance.

M. Lossen explique la formation de l'amas des gabbros à l'ouest, et de l'amas des roches augitiques à .l'est, pat le second soulèvement, dirigé S.E.-N.W., du massif du Brocken (Voir plus loin), soulèvement qui aurait ramené à, la surface les roches magnésiennes du fond. Tonie V, 1881.