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GRANITES.
ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.
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ces curieuses roches dont je parlerai bientôt, sont plus abondantes. Cela provient sans doute
véritables pechsteins, si les conditions extérieures s'y étaient prêtées.
porphyroïdes,
Il est inutile de rappeler ici que M. Michel Lévy, dans son magnifique travail sur les relations entre la composition minéralogique des roches et leur âge, signale ce passage du type granitique au type vitreux comme s'an-
faible profondeur, d'une masse énorme de granite, dont le filon de la Bode ne serait que le témoin.
nonçant déjà à l'époque houillère, et se parachevant à l'époque triasique. Je reviendrai sur cette découverte dans quelques instants. Pour terminer ce qui est relatif au filon de la Bode, je transcris les analyses publiées par M. Lossen (Zeitschrift der deutschen geol. Gesellschaft, 1874).
Silice. Acide titanique Alumine Sesquioxyde de fer. Protoxyde de fer. Magnésie. Chaux Soude.
Potasse. Eau Acide phosphorique.. Pyrite
P. granitoïde du centre du filon
P. quartzifère et vitreux
P. de Ludwigshiltte.
des salbandes.
du filon.
72,20
70,40 0,28
73,29
15,29 0,09 1,69 0,58 1,62 4,09 3,89 1,13 0,22 0,23
15,81
0,11 13,01 .
0,64 1,28 0,59 1,59 1,02
4,95 2,18 0,19 0,13
au centre
1,56 0,07 0,75 3,82 3,76 0,89
Ces analyses doivent être rapprochées de celle de la granulite du Ramberg (Voir plus haut). On peut remarquer que la soude prédomine au centre des filons, tandis que la potasse prédomine dans les roches des salbandes. L'existence de ce filon de la Bode permet d'expliquer sans peine le métamorphisme régional, observé par M. Lossen dans toute la région de la Bode, en dehors du cercle de métamorphisme de contact du granite du Ramberg. Les quartzites sont plus riches en quartz ; les
de la présence dans le sous-sol de la région, à une
Apophyses granitiques du Brocken. - Le massif du Brocken projette à son tour, dans les environs d'Hasserode, une série d'apophyses qui vont à la rencontre du filon de la Bode. Streng avait décrit les roches qui constituent ces apophyses, sous le nom de porphyres quartzifères d'Hasserode, et les avait identifiées avec les roches de l'Auerberg et du Ravenskopf. Mais, ainsi que
l'a montré M. Lossen, jamais ces filons ne se prolongent dans l'intérieur du massif granitique; ils s'arrêtent soit à une petite distance, soit à la limite même du granite ; parfois aussi ils courent parallèlement à cette limite, sur une certaine longueur. De plus on trouve dans ces filons, et en très grande abondance, la tourmaline qui caractérise le granite du Brocken ; enfin, on y observe le même feldspath, rouge ou vert, le même quartz gris ou violet, le même mica d'un noir brillant, que nous avons reconnus dans le granite. De tout cela résulte, d'une façon certaine, la relation étroite 'qui unit ces filons au massif granitique : comme le filon de la Bode, ce sont des apophyses du granite du Brocken, des témoins de cette grande masse éruptive qui relie le Brocken au Ramberg, et qui se manifeste par le métamorphisme régional dont j'ai déjà' parlé.
Ces porphyres sont constitués par une pâte brune presque compacte, où nagent des grains de quartz arrondis, présentant rarement des indices de cristallinité, et des cristaux de feldspath dont les arêtes sont usées. Quelquefois les grains de quartz, au lieu d'être sphériques, sont cylindriques; on constate alors que le