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DANS LES MINES DE HOUILLE DIAHUN.
MATIÈRE ORGANIQUE TROUVÉE
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nisation ; on y remarquait seulement quelques cristaux de sulfate de chaux et quelques filaments de mycélium, produits sans aucun doute par les germes en suspension dans l'air des galeries. Nous avons prié M. Péneau, directeur de la station agronomique du Cher, de vouloir bien la soumettre à l'analyse et d'examiner spécialement la quantité d'azote qu'elle renfermait. Il a obtenu les résultats suivants Eau
Matière sèche. . 3,67
Matières organiques.
minérales. .
96,33 2,90 0,97
La matière sèche renfermait 4 p. 100 d'azote ; les matières minérales se composaient de Silice
Oxydes de fer et de manganèse. Potasse Sulfate de chaux. Total
0,44 0,41 0,03 0,12 1,00
Il est à noter que les cendres renfermaient une quantité notable de manganèse mise en évidence par leur coloration. Cette analyse montre donc que la substance en question est une matière albuminoïde qui a la plus grande analogie avec l'albumine végétale ou animale.
Elle doit être rapprochée de celle qui a été faite par MM. Béchamp et Saint-Pierre, d'une matière organique déposée par des eaux sulfureuses des Pyrénées-Orientales, et pour laquelle ils ont trouvé la composition suivante
Eau
Matière minérale. . 3,25
Matière organique.
2,35
Graviers Silice soluble. Sels solubles Matière glycogène Matière précipitée parle chlo-
rure de baryum Matière précipitée par l'ammoniaque Pertes
36'7 94,90 2,38 0,52 0,35 0,28
2,07
Ces deux analyses offrent une grande ressemblance ; on voit donc que la substance trouvée à Ahun est identique à celles que l'on rencontre si fréquemment dans les eaux
minérales et surtout dans celles qui sont thermales et sulfureuses : substances qui ont été l'objet de nombreuses études, et ont été désignées sous les noms les plus variés : pyrénéine, barégine, sulfurine, glairine, etc. Une matière semblable avait été trouvée autrefois par Fournet dans les galeries de la mine de Pontgibaud et assimilée par lui à la substance organique signalée par Vauquelin dans les eaux de Vichy. Nous avions cherché pendant longtemps quelle pouvait
être l'origine de cette matière, et pour quelles raisons elle. se déposait dans un seul point de la mine, quand M. Benoit, chef d'exploitation des mines d'Ahun, nous a signalé qu'il y a plusieurs années, dans l'approfondisse-
ment du puits Sainte - Barbe, au voisinage duquel se forme le dépôt actuel, on avait rencontré une veine d'eau chaude sulfureuse. Le registre d'avancement porte, en effet,.à la date du 2 janvier 1869, que les travaux d'approfondissement du
puits Sainte-Barbe étaient arrêtés par une source d'eau chaude ; que cette eau, dans les bennes d'épuisement, avait encore au jour 20 degrés ; qu'elle dégageait une
forte odeur sulfureuse et noircissait les pièces d'argent. La venue d'eau fut assez importante pour noyer