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DE LIATAJO.
386 NOTE SUR LES FILONS DE QUARTZ AURIFÈRE
fientions ayant parfois 2 ou 3 mètres de puissance qui se
détachent des filons principaux et vont, soit se perdre en coin, soit rejoindre un filon voisin. (Voir Pl. XIII, fig. 1.) Indépendamment du groupe qui affleure sur le versant nord de l'Atajo , d'autres affleurements d'une grande puissance se voient, soit sur la crête et le versant nordouest, soit au contraire sur le versant sud-est de la mon-
tagne. Ceux du nord-ouest sont remarquables par leur grande puissance : ce sont de véritables murs de rochers,
tranchant vivement par leur couleur jaune sur la teinte foncée des roches encaissantes. Ceux du sud-est, désignés au plan sous les noms de filons ferrugineux nos 1, 2, 3, ont
des affleurements plus sombres, mais tout aussi nets ; l'oxyde de fer y abonde ; comme dans les filons aurifères, il ferait certainement place, en profondeur, à de la pyrite
de fer. Sur le même versant sud-est se voit un filon, Santa-Barbara, dont l'aspect est identique à celui des filons Carmen, croiseur et autres : il a été l'objet de quelques fouilles et présente une veine de 01'1,25 à 01'1,30 de quartz blanc caverneux avec llampos aurifères.
Enfin, en dehors des filons d'or de l'Atajo proprement dit, nous citerons deux filons qui ont été exploités pour cuivre aux mines Santa-Rosa et Consuelo. On y a suivi, en effet, des veinules de cuivre natif et d'oxyde ou de car-
bonate de cuivre, mais ces minerais n'ont pas tardé à disparaître. A Santa-Rosa, nous n'avons plus vu aucune matière utilisable ; à Consuelo, le filon que l'on a exploité par une descenderie est en réalité de même nature que les filons de l'Atajo. A 30 mètres du jour, c'est-à-dire au fond des travaux actuels, nous n'avons vu qu'une veine de quartz de 0u',40 environ de puissance, avec quelques
mouches de carbonate de cuivre ; les essais que nous avons faits de ce minerai ont montré qu'il était aurifère comme celui des autres filons de l'Atajo et, en outre,
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sensiblement plus riche en argent (25 grammes d'or et 385 grammes d'argent aux 1.000 kilogrammes). Nous devons dire à ce propos que l'on trouve aussi, dans les tufs proprement dits de l'Atajo, des traînées mouchetées de carbonate de cuivre ; mais le cuivre ne paraît pas s'y rencontrer dans le remplissage même des filons. Au point de vue de l'origine des filons de l'Atajo, il y a lieu , croyons-nous, d'y distinguer les phénomènes suivants
10 Eruption et dépôt des rhyolithes et des tufs rhyolithiques en nappes horizontales ; 2° Ouverture de fentes à peu près verticales que sont. venus remplir des tufs rhyolithiques ; 30 Ouverture, dans ce remplissage, de fentes parallèles aux premières et venue de sources minérales qui ont silicifié le remplissage et déposé sur les parois des fentes le minerai proprement dit. Les raisons qui nous font admettre ces trois étapes successives sont les suivantes. L'allure des filons rhyolithiques verticaux tranche trop nettement sur celle des nappes rhyolithiques horizontales pour que nous puissions regarder le remplissage de ces filons comme résultant d'une simple transformation de la roche encaissante sous l'action d'eaux minérales circulant dans des fentes étroites : on n'y trouve, en effet, aucune trace de la stratification presque horizontale de la roche encaissante ; on n'y observe nulle part un passage graduel à cette roche, indiquant une action métamorphique ; enfin la nature du remplissage est la même dans les filons rhyolithiques stériles, contenant à peine quelques veinules de quartz, que dans ceux qui présentent, comme le filon Carmen, une zone quartzeuse parfaitement nette. D'un autre côté, le remplissage des filons rhyolithiques ne nous paraît pas consister simplement en débris de la roche encaissante ; sans être absolument affirmatif sur ce point, nous sommes