Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
390
NOUVEAU PROCÉDÉ DE FORMATION
auxquels le feu est ensuite mis, pour obtenir le sautage de la roche. Nous ne nous occuperons ici que de la première de ces deux opérations. Les outils de forage se divisent en deux classes, selon
qu'ils agissent par la percussion ou par le frottement.
Dans le premier cas, l'avancement de l'outil résulte de la désagrégation de la roche par une suite de chocs très
rapprochés, et, dans le second, par la rotation qui en produit l'usure d'une manière continue.
Tous les outils à percussion se ramènent à un seul type : une barre de fer terminée par un tranchant en acier trempé. Elle prend, suivant sa dimension, le nom
4
de fleuret ou de barre à mine. L'ouvrier tient d'une main le fleuret appliqué contre le rocher et, de l'autre, il assène sur sa tête des coups de massette, sorte de gros marteau en fer. La barre à mine est un fleuret de grande longueur agissant par sa seule masse, et qui est manoeuvré comme une sonde. La vitesse de l'avancement d'un trou de mine dépend d'un grand nombre de conditions, parmi lesquelles on distingue les suivantes 1° son emplacement et sa direction; 2° son diamètre ; 3.° sa profondeur ; 40 la nature de la roche. 1° Direction et emplacement. La direction et la positionles plus avantageuses sont celles où le forage est ascendant. Le seul effort consiste alors à imprimer à la massette
un mouvement pendulaire qui permet le plus grand nombre de chocs dans un temps donné. En outre, la poussière et les éclats tombant spontanément après chaque coup, le tranchant est constamment appliqué contre la 'roche nue. La direction descendante est encore favorable, mais
celle horizontale doit être évitée, autant que possible, surtout lorsque le trou est à la hauteur de la ceinture.
DE CHAMBRES DE MINES DANS LE ROC.
391
2° Diamètre du trou. Dans le travail à la main, les dimensions du tranchant ne dépassent guère 0-,05 à0-,06; au delà l'outil, en raison de son poids, ne conserve plus sa direction. Dans ces limites on peut admettre que l'avancement est à peu près inversement proportionnel au diamètre.
3° Profondeur. La vitesse d'avancement décroît rapidement avec la profondeur ; aussi le prix du mètre courant de forage augmente-t-il à chaque mètre d'approfondissement.
4° Nature de la roche. Si la roche est hétérogène, soit
qu'elle présente des délits ou des veines de dureté variable, l'outil est fréquemment exposé à se coincer, d'où une perte de temps et un supplément de travail pour le retirer.
Si la roche est trop aquifère, il y a de la difficulté à
forer les trous descendants ou de direction sensiblement horizontale, parce que la poussière détachée s'imbibe
d'eau avec laquelle elle forme une espèce de ciment
qui empâte le tranchant de l'outil. Enfin, la dureté et la compacité de la roche jouent un grand rôle dans la question. Suivant leur degré, la vitesse d'avancement peut varier dans des proportions énormes. Il en est de même du poids d'explosif employé pour faire le sautage. Les traités renferment, à cet égard, des tableaux plus ou moins incomplets, mais qui suffisent à guider l'ingénieur dans la plupart des cas.
La nécessité Machines perforatrices à 'percussion. de percer d'immenses souterrains pour faire passer des chemins de fer sous les grandes chaînes de montagnes et, en outre, la présence de roches extra-dures qu'on y
rencontre, ont mis les ingénieurs dans l'obligation de
substituer le travail mécanique au travail manuel à l'aide