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AUX PILIERS DES CARRI'ÈRES.
DIMENSIONS A DONNER
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Soit ABC (Pl. XIII, fig. 16) le périmètre d'une carrière. Traçons intérieurement une autre ligne A'B'C', qui en soit à une distance à peu près constante et telle que la zone inter-
médiaire ait l'étendue PL : cette distance sera peu supérieure à L quand la carrière sera suffisamment vaste. Les piliers seront soulagés du poids du terrain compris entre les deux surfaces cylindriques qui auraient pour bases ABC
et A'B'C' , mais devront résister à la charge de tout le terrain renfermé dans la surface cylindrique intérieure. Quelles sont, selon la nature de la roche, les valeurs que l'on peut attribuer à cic. et h F?
Nous avons constaté, par des expériences directes,
que la résistance à la compression de la craie
de
Meudon complètement imbibée n'excède pas 19 kilogrammes par centimètre carré de section, que celle du tuffeau de Touraine dans les mêmes conditions va
à 32 ou 35 kilogrammes (*) Delesse a trouvé des nombres compris entre 18 et 43 kilogrammes avec divers calcaires tendres du bassin parisien : il a obtenu 58 kilogrammes avec le gypse (Annales des Mines, 6 e li-
vraison de 1876). Ces résultats sont pour la craie et le gypse la moitié seulement, ou même un peu moins, pour les calcaires tendres et le tuffeau les deux tiers à peu
72. fi,f 3L qui revient à
02
3L
'
c'est-à-dire que, dans ce cas de porte à faux, si les résistances au cisaillement, à la traction et à la compression avaient la même
valeur, l'effet de cisaillement ne se produirait que pour une
hauteur de section égale au triple de ta longueur du prisme. (") MM. les ingénieurs en chef Michelot, de Perrodil, Léon Durand-Claye ont bien voulu mettre à notre disposition pour ces
expériences les appareils que l'Administration des Ponts et Chaussées a fait installer au Trocadéro.
l'on ait laissé des piliers carrés dont les côtés soient égaux à la largeur des galeries, ce qui correspond à K
4.
Si nous évaluons à 2 la pesanteur spécifique
moyenne du terrain supérieur, l'effondrement sera à craindre dans la craie dès que la profondeur au-dessous du jour sera de 24 mètres, dans les calcaires tendres des environs de Paris vers celles de 23 à 54 mètres, selon les variétés, dans le tuffeau vers celles de 40 à 44 mètres ;
dans le gypse la profondeur pourrait atteindre jusque vers 70 mètres. Nous ne connaissons pas d'expériences faites sur des pierres plus dures saturées d'eau. L'humidité extérieure n'a sans doute guère d'effet sensible sur celles qui sont dépourvues de porosité, comme les porphyres, les marbres, beaucoup de granites. La craie et le tuffeau peu-
vent, au contraire, absorber jusqu'à 40 p. 100 de leur volume d'eau ; les calcaires tendres en prennent environ 25p. 100(A).
l'on n'obtiendrait pas d'autres nombres en opérant sur des
/
'--ledh =_- -ôll'2' X
près en moyenne de ceux que l'on obtient en écrasant les mêmes pierres après une longue exposition à l'air. D'après cela, supposons des carrières assez vastes où
() Les essais à l'écrasement se sont faits presque toujours sur des échantillons taillés en cubes. On peut se demander si
moments donnera la relation : 2
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prismes dans lesquels le rapport du côté de la base à la hauteur différerait notablement de l'unité. M. l'ingénieur en chef de Perrodil a eu l'obligeance de nous communiquer les résultats' inédits d'intéressantes expériences qu'il a entreprises à ce sujet, soit sur des prismes en pierre, soit sur des prismes en plâtre 1 , a 2 pour les premiers, de les susdits rapports ont varié de
à 2 pour les seconds. La conclusion qui semble, quant à pré-
sent, ressortir du travail de M. de Perrodil, est que la charge qui détermine la désagrégation d'une même matière, par des fissures
visibles ou invisibles, est sensiblement indépendante de ces proportions, que cependant, ce phénomène de désagrégation