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MODIFICATIONS INTRODUITES
DANS LE MÉCANISME DES LOCOMOTIVES.
joint des parois des cylindres DD, D'D' et des pistons distri-
buteurs PP' ; dès que la moindre fuite existe, les cendres entraînées par les gaz affluents s'interposent, les pistons PP' et le cylindre BD' s'usent, le passage des gaz s'étend rapidement et l'usure prend alors des proportions telles, que les pistons et les cylindres distributeurs sont mis hors d'usage au bout d'un faible parcours kilométrique.
Chaudières de la marine.
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Il a été reconnu dans la
marine que les corrosions des chaudières avaient augmenté rapidement à la suite de l'adoption des condenseurs à surface. C'est à l'influence des huiles végétales que l'accroissement du mal a été attribué. En effet, ces huiles, après avoir passé par les cylindres et le condenseur à surface, sont refoulées dans la chaudière
dans un état plus ou moins complet de décomposition ;
En un mot, dans tous les esDéfaut d'étanchéité. sais qui ont eu lieu, il a été impossible de maintenir l'étanchéité des tiroirs cylindriques : l'usure produite pendant la marche avec régulateur fermé a constamment donné lieu à des fuites de vapeur, pendant la marche avec régu-
parmi les produits de cette décomposition se trouve l'acide oléique qui, préalablement combiné avec le cuivre des parois du condenseur à surface, vient attaquer les tôles des
chaudières dont la durée a été de ce fait réduite de près de moitié.
lateur ouvert, fuites tellement abondantes qu'il a fallu renoncer à l'expérience et revenir aux tiroirs plans.
Introduction des gaz chauds dans les cylindres (PI. I, fig. 3). Le cylindre moteur M (fig. 3) n'est pas d'ailleurs à l'abri de l'afflux des gaz chauds de la boîte à fumée, car dès que la lumière a est ouverte à l'échappement ce cylindre M est brusquement envahi par les gaz chauds venant de la boîte à fumée et le mouvement alternatif de ces gaz s'établit comme avec les tiroirs plans et même avec plus de violence. Telle est aujourd'hui la situation ; elle est acceptée pour les locomotives, elle serait considérée comme intolérable pour les machines fixes ou pour celles de la marine.
Corrosion des chaudières (Pl. I,
fig. 4
et 5).
Ce n'est
pas tout : que la machine soit munie de tiroirs plans ou de tiroirs cylindriques, l'appel des gaz chauds de la boîte à fumée devient indirectement pour les chaudières une cause de détérioration qu'il importe de mettre en évidence et qui est due au graissage.
Des corrosions de Chaudières des locomotives. même nature se produisent dans les chaudières des locomotives. On sait que les cylindres et les tiroirs sont en général
graissés à l'huile de colza ou d'olive et plus rarement au
suif. Les huiles et les suifs au contact des gaz chauds mêlés de cendres se décomposent. Voici les résultats constatés directement au laboratoire des chemins de fer de l'Etat sur l'huile de colza, soumise à des températures croissantes de 100 à 280 degrés :
Il y a successivement absorption d'oxygène, dégagement d'hydrogène et formation d'acides oléique et stéarique et séparation de glycérine.
La glycérine elle-même se décompose à 280 degrés et donne de l'acide carbonique, de l'acide acétique et de l'acroléine. Ces mêmes réactions se produisent dans la boîte à tiroir
d'une machine marchant avec régulateur fermé. L'acide oléique se combine en partie avec les poussières de cuivre et de fer provenant de l'usure des tiroirs et de leurs tables, et forme avec elles de l'oléate de cuivre et de- l'oléate de
fer. Pendant la marche à contre-vapeur, les produits de