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MODIFICATIONS INTRODUITES
DANS LE MÉCANISME DES LOCOMOTIVES.
la décomposition des huiles sont refoulés clans la chaudière. L'acide oléique en excès reste à la surface de l'eau et corrode les tôles, principalement dans les parties embouties, à la hauteur de la ligne de flottaison.
Il est à remarquer, en effet, que dans ces machines la température des cylindres et des tiroirs ne dépasse pas celle de l'eau de la chaudière : or, dans ces conditions,
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En présence de l'oxygène dissous dans l'eau de la chaudière, le fer de l'oléate de fer passe à l'état de peroxyde et l'acide oléique est remis en liberté. Cet acide, en présence de l'eau et du fer, attaque à nouveau les tôles, très lentement il est vrai, mais la réaction est certaine et peut se contrôler au laboratoire. Il se forme ainsi une foule de petites corrosions disséminées partout où un peu d'oléate de fer est resté adhérent. L'oléate de cuivre qui est insoluble et notablement plus
lourd que l'oléate de fer, se dépose lentement et vient s'arrêter dans les parties de la chaudière où l'eau est moins agitée, c'est-à-dire principalement contre la plaque tubu-,
laire de la boîte à fumée, dans les angles des tôles du foyer, le long des pinces des anneaux du corps cylindrique et aussi dans les poches de vidange (Pl. 1, tiq. 4 et 5); l'oléate de cuivre au contact du fer se décompose et il
se forme de l'oléate de fer qui subit ensuite les réactions précédemment indiquées; les poussières de cuivre et les oléates de fer sont entraînés au moment des lavages périodiques avec les matières calcaires ou terreuses déposées par les eaux. Cette explication, basée sur des expériences de laboratoire, est, on le voit, analogue à celle donnée pour les chaudières de la marine. Elle s'appuie, en outre, sur des
l'emploi des huiles minérales n'offre pas de difficulté. Il en est tout autrement dans les locomotives où les gaz
chauds de la boîte à fumée, aspirés dans les cylindres, atteignent la température de 250 à 3oo degrés. A ces hautes températures, les huiles minérales deviennent tellement fluides qu'elles n'ont plus aucune action lubréfiante.
Le graissage des tiroirs et des cylindres des locomotives se fait donc généralement avec des huiles végétales, et les chaudières restent exposées aux corrosions dont la cause principale vient d'être rappelée.
Obstruction des lumières et de la tuyère d'échappement.
Les huiles végétales offrent un autre inconvénient
bien connu des mécaniciens elles donnent lieu à des dépôts noirâtres d'une extrême dureté qui tapissent les fonds des cylindres, les faces du piston moteur et obstruent les lumières, les conduits de vapeur et les valves de l'échappement. Ces dépôts sont formés de matières charbonneuses, de peroxyde de fer et d'oxyde de cuivre. A mesure que les lumières et les conduits de l'échappement s'obstruent, la contre-pression augmente et le coefficient de rendement de la vapeur diminue. Nous pouvons citer, comme cas particulier, une machine du dépôt de Tours (machine à grande vitesse, série 2.00.0, à roues de 2m,010
constatations précises qui sont résumées dans le chapitre III.
Innocuité des huiles minérales. Dans les machines de la marine, il a été facile de supprimer l'agent chimique de ces corrosions, en remplaçant les huiles végétales par des huiles minérales (*) (*) Nota.
Marine anglaise.
Règlement, article 262.
On n'emploiera, si cela est possible, ni suif, ni huile d'origine animale ou végétale, pour
la luhréfication des parties internes des machines à condenseur à surface. L'huile minérale sera la seule destinée à. cette usage. Dans le cas oit l'on ne pourra plus se procurer d'huile minérale, l'huile d'olive sera employée de préférence et les huiles animales à défaut de toutes autres. » (Manuel pour les flottes à vapeur de Sa Majesté, contenant les règles et les instructions concernant les machines des navires de Sa Majesté.) (Extrait d'un mémoire sur les huiles minérales, par Ch. Oetolan, mécanicien
en chef de la marine. Bulletin de la Société académique de Brest, 2e série, t. VII.)