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DANS LE MÉCANISME DES LOCOMOTIVES.
MODIFICATIONS INTRODUITES
Le poids d'eau qui se trouve à la fin de l'admission dans
le cylindre, augmenté du poids des fuites, est de 65,63 pour la machine 3090 et de 77,90 pour la machine non modifiée. La différence est de 12er,97 en faveur de la machine modifiée. Nous avions évalué cette différence à 13 grammes environ. Il y a donc une moindre condensation dans les cylindres modifiés. Enfin, le poids de l'eau vaporisée pendant la détente est de 1211.,45 pour la machine modifiée et de 5g.',70 pour la machine non modifiée. La revaporisation est donc plus abondante dans la machine modifiée.
La résistance par tonne de la machine et du tender est de 13',83 pour la machine n° 3090, et de 21', 47 pour la machine n° 3143. Ces chiffres mettent bien en évidence l'énorme avantage que présente, au point de vue des frottements, l'applicatio des tiroirs cylindriques. Le tableau donne les consommations d'eau et de combustible par cheval-vapeur indiqué et par heure. La dépense du mélange de vapeur et d'eau, en service
courant, correspond en moyenne à 8 kilogrammes d'eau sortant de la chaudière pour une consommation de 1 kiloF
gramme de combustible dans le foyer. Si nous considérons comme travail utile le travail néces-
saire pour élever une tonne du train au sommet de la
rampe, la dépense en eau est de : 410,634 pour la machine 3090, et de 501,603 pour la machine 3143. La différence, 0',069, " correspond à e_
17,3 p. 100
de la consommation de la machine 3143. D'après cela, le rendement en travail utile d'un même poids de vapeur étant 100 pour la machine 3143, deviendra pour la machine 3090 :
ioo X
100 Dm)
17,a
61
100 x77----= 100 X 1,209 = 120,9. 0,2,7
Le rendement en travail utile, par suite de l'application des soupapes et des tiroirs cylindriques, se trouve donc 20,9 p. too augmenté de : dans les expériences spéciales dont nous venons de donner tous les détails. L'ensemble de nos expériences citées précédemment 16,5 p. 100 nous avait donné : pour l'augmentation du rendement en travail utile évalué
de la même manière. L'augmentation prévue était de 18,5p. 100. Conclusion.
Les développements dans lesquels nous
sommes entré pour mettre en évidence les inconvénients de la marche, avec régulateur fermé, des locomotives ordinaires (chap. I), L'exposé des modifications radicales, introduites dans cette marche, par l'application des soupapes de rentrée d'air et des tiroirs équilibrés ou suspendus (chap. II), Enfin l'énumération des faits constatés depuis dix-huit mois sur les premières machines transformées (chap. III), nous paraissent de nature à revêtir de tous les caractères d'une démonstration à la fois rationnelle et expérimentale, les résultats que nous avons successivement consignés au cours de ce mémoire., et qui se résument comme il suit i° La locomotive modifiée, marchant avec régulatem fermé, est traversée par un courant d'air pur et transfor-
mée 'en machine soufflante; la conduite du feu est plus facile et la production de vapeur plus abondante. 2° L'usure des tiroirs et des cylindres est réduite dans une large mesure. 3° Il en est de même des frais d'entretien dé toutes les pièces de la distribution, depuis les colliers d'excentrique jusqu'aux tables des tiroirs.
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