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258 ESSAIS EFFECTUÉS SUR UNE MACHINE CORLISS, ETC.
Pour les pressions moyennes ou faibles, lorsqu'on fait croître l'admission, on a d'abord des évaporations ; ces dernières arrivent à être nulles pour certaines admissions, puis font place à des condensations. L'enveloppe augmente les évaporations. Les pressions de 411,50 et de 3,50 donnent les plus fortes proportions de vapeur régénérée pendant la détente. 8° Les pressions modérées sont les plus avantageuses, parce qu'elles correspondent à de faibles condensations à l'admission et à de fortes évaporations durant l'expansion.
90 Une augmentation de vitesse donnée au piston, et l'emploi, dans l'enveloppe, de vapeur plus chaude que la vapeur admise, sont économiques. 100 Enfin nous avons vu que dans la marche sans condenseur, pour les pressions de 5,50 et de 3,50, et avec de fortes admissions, il était difficile d'admettre la présence permanente, dans le cylindre, d'eau en proportion notable.
Telles sont les conclusions fort importantes et très complètes au point de vue pratique, intéressantes quoique malheureusement incomplètes au point de vue théorique, qui résultent des essais opérés au Creusot. Il est à espérer que l'initiative si largement prise par MM. Schnei-
der trouvera des imitateurs, que d'autres essais viendront apporter de nouveaux éléments, et aideront à la solution des difficiles questions que soulève le mode d'action de la vapeur dans les cylindres des machines. Châlon-sur-Satine, le 19 juin 1884.
TRAVAUX EXÉCUTÉS AU TUNNEL DE L'ARLBERG. 259
PERCEMENT DES ALPES ÉTUDE DES TRAVAUX EXÉCUTÉS AU TUNNEL
DE L'ARLBERG Par M. REVAUX, ancien élève externe de l'École supérieure des mines.
L'application des moyens mécaniques au percement des galeries, quoique remontant à peine à une vingtaine d'années, a déjà permis de frayer successivement, à travers le massif des Alpes, trois passages souterrains, ca-
ractérisés chacun par d'importants perfectionnements dans les appareils employés, ainsi que par des progrès rapides sur les durées d'exécution. La percée des Àlpes au Mont-Cenis inaugura l'ère de la perforation mécanique avec l'appareil Sommeiller : la
durée du travail fut de trente-cinq trimestres pour une galerie de 12 kilomètres. À peine ce tunnel achevé, les perforateurs Ferroux et Mac-Kean, succédant au Sommeiller, attaquaient le massif du Gothard et le perçaient sur une longueur de 15 kilomètres avec une durée de trente trimestres. En même temps, on expérimentait, pour le percement des tunnels secondaires, sur les lignes d'accès, divers autres systè-
mes de perforateurs, parmi lesquels le perforateur hydraulique Brandt donnait les meilleurs résultats.