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TRAVAUX EXÉCUTÉS AU TUNNEL DE L'ARLBERG. 269
PERCEMENT DES ALPES.
nitive, et à ouvrir la section entière du tunnel dans le plus bref délai. Il fallait, pour cela, se procurer .avant toute chose un point d'appui pour les soutiens , c'est-àdire attaquer la section par le bas. Cette première galerie achevée, on en attaque immédiatement une seconde par-dessus, puis on bat au large de chaque côté, ce qui permet de s'étayer solidement par des boisages en éventail, reposant sur le sol même de la première galerie. Lorsque la roche, au contraire, est résistante , on a une plus grande latitude dans le choix des points d'appui, et le but principal n'est plus de construire des anneaux entiers de maçonnerie ; on peut appuyer la voûte sur les parois de rocher, et exécuter la maçonnerie des piédroits après un temps plus ou moins long. On ouvre, dans ce cas, la galerie d'avancement au sommet de la
sente dans des conditions de solidité favorables à l'établissement des chantiers en arrière du front de taille. Les venues d'eau sont peu importantes. Du côté ouest, au contraire, l'aspect de la roche est tout différent ; c'est un schiste argileux, feuilleté, renfermant un grand nombre de macles, avec de rares nodules de quartz. En profondeur, on a rencontré le gra-
phite en lits peu épais, disséminés dans le sens des feuillets. Ceux-ci sont presque toujours pliés et contournés, et portent l'empreinte d'une pression énergique. La masse est fissurée dans tous les sens ; elle ne présente pas de garanties de solidité, et exige, sur presque toute la longueur de la galerie, le boisage immédiat en arrière du front de taille. Certains coups de mine ont déterminé des éboulements considérables, obligeant de suspendre tout travail à l'avancement. Par endroit, la roche est fortement décomposée et laisse passer les eaux en abondance, surtout au voisinage de S ruisseaux dont le cours occupe l'axe du tunnel ; elle développe en même temps des pressions d'une grande intensité , et présente ainsi un ensemble de conditions bien moins favorables à la marche des travaux que du côté est.
section de déblai; on se fait ainsi, de suite, un plafond so-
lide, et l'on fractionne l'opération du déblaiement en plusieurs parties qui peuvent s'exécuter sans danger et sans exiger de fortes dépenses de boisage. Mais, dans l'attaque des longs tunnels alpins, c'est la question de rapidité d'exécution qui prime toutes les au.
tres, et le but essentiel à atteindre, c'est que les travaux d'excavation complète suivent d'aussi près que
possible l'avancement du front de taille. En concentrant
SYSTEISIE D'ATTAQUE.
L'attaque d'un souterrain peut se faire en plaçant la galerie de direction, soit au sommet, soit à la base de l'ex-
cavation. Tant qu'on n'a eu à ouvrir que des tunnels de faible longueur, ce sont surtout des considérations géologiques qui ont 'déterminé le choix entre les deux méthodes. Si la roche à perforer avait tendance à se déformer sous les pressions du ciel de la galerie, il y aVait avantage à construire les maçonneries par segments complets", présentant des conditions de résistance défi-
les
chantiers sur la moindre longueur, on se place
dans les conditions les plus favorables pour la ventila-
tion et surtout pour l'extraction rapide des déblais de laquelle dépend en grande partie le progrès de la galerie de direction. À ce point de vue, c'est à la galerie de base qu'il convient de donner la préférence, parce que les transports se font sur la voie définitive du souterrain, et toujours au même niveau. Le tunnel du Mont-Cenis a été attaqué de cette façon, celui du Saint-Gothard l'a été par une galerie de calotte. Le premier souterrain a été livré à l'exploitation 9 mois