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PERCEMENT DES ALPES.
TRAVAUX EXÉCUTÉS AU TUNNEL DE L'ARLBERG.
Il est à remarquer que les progrès les plus rapides ont été réalisés pendant la dernière période des travaux, c'est-à-dire au moment où la transmission des forces se faisait aux plus grandes distances. Les avancements réalisés dépassent de beaucoup ceux du Mont-Cenis et du Saint-Gothard ; le tableau graphique (fig 4, Pl. X) représente les avancements trimestriels comparatifs des trois percements. Ce qui frappe surtout, à l'examen de ce tableau, c'est que le même perforateur, employé à deux percements successifs, ait donné des résultats si différents, si supérieurs dans le second cas. Pour rechercher la cause de .
ces différences, il importe avant tout de comparer le travail dans des roches de même nature. A l'Arlberg, on
a successivement traversé des micaschistes, puis dès gneiss ; les mêmes roches ont été rencontrées au SaintGothard, et le tableau ci-dessus renferme les éléments
essentiels de comparaison, relevés chacun pour une période de trois mois. MICASCHISTES.
Arlberg(fin 1880).
Progrès moyen de la galerie par jour. 2,77 -3,33 -3,39 Nombre d'attaques à la machine par mois. 87 -88 -83 Progrès moyen par attaque de la galerie. 0,99-1,17-1,14 Profondeur totale des trous
GNEISS.
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Gothard ; mais qu'à la fin de 1881, alors que l'organisation du travail était complète, et dans les gneiss, le progrès moyen par jour de la galerie augmente à l'Arlberg dans des proportions considérables, près d'un tiers, tandis que le progrès moyen par attaque n'augmente pas à beaucoup près dans les mêmes proportions. On en conclut nécessairement que le progrès doit résulter des économies réalisées sur les opérations d'évacuation et de transport des déblais. Celles-ci s'opèrent dans les conditions suivantes.
On charge les déblais dans des corbeilles en tôle à poignées. L'équipe se compose de sept hommes, dont trois pour remplir les corbeilles, trois pour les recevoir et les décharger dans le wagon, un de réserve. Le chargement d'un wagon exige treize à quatorze minutes ; il en faut de deux à quatre pour le pousser après remplissage sur la voie d'évitement et en ramener un autre. Comme le déblai d'une attaque fournit la charge de sept à huit wagons, il faut d'une heure trois quarts à dèux heures pour débarrasser la galerie. Les wagons arrivent jusqu'au front de taille, sur une voie de 0m,70.
Au Saint-Gothard, au lieu de décharger directement les paniers dans des wagons, on laissait ces derniers à une certaine distance en arrière du front de taille. Les paniers pleins étaient d'abord posés sur un des wagon-
Saint-Gothard.
Arlberg (fin 1881).
Saint-Gothard.
3,65- 4,14- 3,06
4,93-4,96 - 4,88
2,99,-2,91-4 1
109-123 - 76
110 -95 - 97
77-59-103
nets longs et étroits, roulant sur une voie auxiliaire
0,97-1,08 -0,92
1,39 -1,57 -1,56
1,14_1.14-1,1
de 0n',30, placée le long de la voie principale, qui était à écartement de 1 mètre. Pour charger les wagons, on les écartait deux à deux
par mètre d'avancement. 22,65-20,25-25,15 17,77-18,37-18,60 31,62-29,17-31,22 20,74-22,34-21,8
Nombre moyen de trous par attaque 18,00-18,10-21,30 16,11-15,61-15,84 28,00-27,20-29,10 16,77-18,44-0
Il ressort de l'examen de ce tableau qu'à la fin de 1880,
c'est-à-dire au début de la perforation mécanique à l'Arlberg, dans les micachistes , le progrès moYen par attaque à la machine, et le progrès moyen de la galerie par jour sont sensiblement les mêmes que ceux du Saint-
de la longueur d'un wagonnet, afin de laisser assez de place aux ouvriers pour charger simultanément dans deux wagons ; le chargement commençait par les wagons les plus éloignés du point d'attaque. Le poste de déblai comprenait dix-sept lhommes :