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PERCEMENT DES ALPES.
Les pistons moteurs agissent, en outre, par l'intermédiaire de la bielle B, sur un arbre qui porte le volant Y, et commande, au moyen de cames et excentriques, le mécanisme de distribution. Les soupapes d'admission SS (fig. 1, Pl. IX) sont manuvrées par l'action combinée de la came c et de l'excentrique x (fig. 2, Pl. IX). La fig. 2, Pl. X, indique les positions respectives d'admission et de fermeture pour chacune d'elles ; elle montre en outre que la détente, ou, plus exactement, la durée de la période d'admission est variable, et se règle à la main, au moyen de la vis sans fin y, qui dé-
termine l'amplitude du mouvement des taquets conduits par l'excentrique. La soupape d'admission est commune aux deux cylindres moteurs (fig. 1, Pl. X), et placée dans l'axe de l'appareil. Pour maintenir la pression sur le piston moteur pendant la période de détente, on a recours, non plus à l'élasticité de l'air, mais à un appel d'eau supplémentaire, qui s'introduit dans le cylindre de la façon suivante. Le tuyau d'échappement t (fig. 1, Pl. X) est maintenu constamment immergé dans un bassin rempli d'eau. Au moment où cesse l'admission d'eau motrice, la soupape d'échappement s' est fermée, et il tend à se produire un vide dans le cylindre : l'eau monte aussitôt dans le tube, soulève des obturateurs o, o, balles de caoutchouc disposées en couronne circulaire autour de la soupape, et pénètre ainsi dans le cylindre moteur. Quand le piston est à fond de course, la soupape S' s'ouvre, les obturateurs
retombent sur leurs sièges, et l'eau est évacuée. La contre - pression pendant l'échappement est ainsi de 1 atmosphère. La fig. 3, PI. X, montre le fonctionnement des soupapes d'échappement, et complète, avec la fig. 2, l'étude d'ensemble de la distribution.
TRAVAUX EXÉCUTÉS AU TUNNEL DE L'ARLBERG. 311
Ces moteurs ont fonctionné depuis leur installation avec régularité, et ils ne sont pas sujets à des accidents de marche, pourvu toutefois que l'on ait soin de filtrer l'eau motrice avant son introduction, car il suffit de quelques parcelles solides entraînées pour occasionner, sous ces hautes pressions, la mise hors de service des organes distributeurs. Les fig. 5 et 6, Pl. XI, reproduisent quatre diagrammes
relevés sur les machines Mayer, fonctionnant à des degrés de détente divers. Côté ouest.
De ce côté, les moteurs sont des tur-
bines Girard, de 2°1,50 de diamètre, marchant à la vitesse de 160 tours par minute, et développant, sous une chute de 80 mètres, une force de 150 chevaux. Chaque turbine commande, par l'intermédiaire d'un
engrenage, deux groupes de deux compresseurs d'eau marchant à la vitesse de 60 tours seulement, et pouvant fournir ensemble 4 litres d'eau comprimée par seconde. Chaque groupe est en relation avec un accumulateur à charge compensatrice. Les compresseurs sont du système Kirchweger et présentent, sur ceux employés précédemment au Sonnstein et au Pfaffensprung, l'avantage de n'exiger que deux sou-
papes, au lieu de quatre, tout en continuant à exercer
d'une façon constante le refoulement de l'eau comprimée dans le réservoir. On obtient ce résultat de la manière suivante : Le piston de la pompe (fig. 7, Pl. XI) a une tige dont la section est la moitié de celle du cylindre. L'aspiration de l'eau se fait par la soupape S, pendant la marche arrière, et il s'introduit une quantité d'eau égale au volume du cylindre. Pendant la période suivante de compression, la soupape S se ferme, l'eau aspirée pénètre par la soupape S'
dans le réservoir R; mais comme celui-ci communique