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PERCEMENT DÉS ALPES.
Ces compresseurs sont actionnés, non plus par des turbines, mais par des machines à colonne d'eau de deux systèmes différents, qui permettent de maintenir la vitesse dans les limites convenables de 29 à 36 tours par minute.
L'un de ces moteurs est une machine à distribution par soupapes, systèmeStanek; l'autre, une machine à tiroir, système Mayer, fonctionnant avec les mêmes organes et d'après lés mêmes principes que la machine à vapeur ordinaire (fig. 5, Pl. X, et 3 et 4, Pl. XI). Seulement,
comme l'agent moteur n'est pas un fluide élastique, il a fallu recourir à un artifice pour obtenir, pendant les périodes de détente, avance à l'admission et à l'échappement, que comporte la marche par tiroir, les mêmes effets qu'avec la vapeur. Dans ce but, on a donné au cylindre une longueur sen-
siblement supérieure à la course du piston, de façon à constituer à chaque extrémité une sorte d'espace nuisible, dans lequel une certaine quantité d'air, introduit au préalable dans le cylindre, est comprimé pendant la période d'admission de l'eau motrice, et tend à revenir à son volume initial pendant celle qui correspond à la détente, substituant ainsi son action sur le piston à celle de l'eau, qui cesse aussitôt que l'orifice d'admission est recouvert.
L'alimentation du cylindre en air frais est assurée au moyen de soupapes d'aspiration ménagées sur les parois ; inversement, des soupapes de refoulement per-
mettent de faire passer dans des réservoirs vi v une partie de l'air qui, en cas de variation d'allures, pourrait sans cela être porté à une tension trop élevée. Par un jeu analogue de soupapes, cet air peut passer à son tour, suivant les besoins, par les tuyaux t et t' à la partie supérieure d'un second réservoir V, dont il sera question plus loin.
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TRAVAUX EXÉCUTÉS AU TUNNEL DE L'ATIL.BERG.
Des appareils de ce genre, fonctionnant sous des pressions d'eau de 13 atmosphères, sont exposés à des chocs
violents, dont on prévient les effets par l'emploi d'un tiroir équilibré, ainsi que d'un régulateur agissant sur un obturateur non représenté sur les figures, placé dans la conduite d'arrivée de l'eau motrice, et qui, mobile autour d'un axe horizontal, proportionne à chaque instant le débit à la vitesse de marche de la machine. Enfin, pour amortir les chocs que ces variations de la course du tiroir pourraient occasionner, on utilise l'élasticité de l'air renfermé dans le réservoir V. Celui-ci, alimenté comme il vient d'être dit, communique librement avec la boite à tiroir (fig. 3 et 4, Pl. XI), dont il n'est en quelque sorte que le prolongement, et permet de réaliser une grande douceur de marche. Ces machines font normalement 29 tours par minute; la course du piston étant de 1 mètre, la vitesse est par suite
29 x 60
01'11,965 ;
elles actionnent directement le
piston des compresseurs. Les machines à soupapes du système Stanek, dont un seul spécimen est d'ailleurs installé à l'Arlberg, ont une marche plus rapide : elles font 36 tours par minute, ce qui correspond à une vitesse de piston de 1',20; mais on a déjà vu que cet excès de vitesse est compensé par une conicité des cylindres compresseurs beaucoup plus accentuée que dans le cas précédent. Ces appareils,
représentés fig. 1 et 2, Pl. IX, et 1 à 3, Pl. X, fonctionnent de la manière suivante. L'eau sous pression, arrivant dans deux cylindres moteurs à double effet, imprime aux pistons P, P (fig. 2, Pl. IX), un mouvement alternatif, que ceux-ci communiquent à la tige du piston compresseur, à laquelle ils sont reliés par la traverse T. La course commune des trois pistons est de 1 mètre. Tome VI. 1884.
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