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STATISTIQUE DES CAISSES DE SECOURS
POUR LES MINEURS.
Ces chiffres excessivement élevés semblent ne devoir être accueillis qu'avec réserve, surtout le second, et je n'ai pas regardé comme utile, pour ce motif, d'en donner le détail par département. Tantôt, en effet, les exploitants ont indiqué le nombre des personnes ayant reçu des secours en argent, tantôt celui des personnes auxquelles ont été donnés des soins médicaux et des médicaments graduits ou simplement à prix réduit ; parfois tous les ouvriers d'une mine ont été déclarés comme secourus. Pour trois départements importants, les chiffres fournis à cet égard paraissent établis d'une manière assez concordante. Ce sont les suivants
importance, on ne doit pas le considérer isolément, si l'on veut sainement apprécier la condition du mineur, au point de vue des institutions destinées à leur venir
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Ouvriers secourus.
Nord. Loire Saône-et-Loire .
.
5.167 6.145 2.293
Rapport au nombre des ouvriers participants.
27 p. 100 35
.--.
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On peut donc admettre, si l'on accepte les données cidessus, que le nombre moyen des mineurs secourus dans nos houillères est à peu près égal à 30 p. 100 de l'effectif des travailleurs, sans compter les ascendants, les veuves et les enfants.
Les moyennes des frais du service médical, inscrites au tableau D pour nos principaux départements houillers, diffèrent peu les unes des autres. On est autorisé it conclure de leur examen que les exploitants remplissent généralement bien leurs devoirs humanitaires envers leurs ouvriers blessés ou malades, sous le rapport des secours médicaux, et vont spontanément, dans cette voie, beaucoup au delà des exigences très modérées du décret de 1813. Quant à la quotité moyenne des secours et pensions,
elle éprouve d'assez grandes variations d'un département à l'autre. Bien que cet élément ait une grande
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en Iaide.nidee. faut
pas oublier que, dans le Pas-de-Calais, toutes
les compagnies distribuent du charbon aux mineurs et mettent des logements à leur disposition moyennant des loyers très bas, et que les ingénieurs de ce département ont évalué l'ensemble des dépenses humanitaires supportées par 'les exploitants à 106,38 par ouvrier. En effet, des frais importants sont faits pour l'instruction primaire, pour les fournitures scolaires, lés ouvroirs et parfois pour l'exercice du culte. Le Nord, Saône-et-Loire, le Gard sont aussi dignes de remarque sous ce rapport ;
et il en est de même dans d'autres départements, mais non pas partout d'une façon aussi générale. Ainsi dans la Loire, il existe peu ou point de cités ouvrières ; et le charbon n'est accordé gratuitement, la plupart du temps, qu'aux malades et aux blessés. Il résulte de cette observation que les chiffres des tableaux, en ce qui concerne les secours, sont des minima, puisqu'ils ne comprennent pas les dépenses dont je viens
de parler. Il est vrai que celles-ci peuvent être plutôt considérées, au moins en bonne partie, comme des supplé-
ments de salaires. Sans insister sur ce point, sur lequel l'enquête n'a porté qu'incidemment, je me contente de signaler cette complication dans l'étude de la condition des mineurs dans les différents bassins houillers. Me voici parvenu au terme de ce Rapport, qu'il n'a pas dépendu de moi d'abréger, parce que tous les renseignements qu'il renferme ont leur valeur. Il m'eût été facile, au moyen des réponses des exploitants de mines, d'entrer dans de nombreux détails spéciaux; mais, autant qu'il m'a semblé, leur reproduction n'aurait pas projeté une lumière