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POUR LES MINEURS.
STATISTIQUE DES CAISSES DE SECOURS
Retenues
plus vive sur la question de savoir s'il convient, on non, de modifier l'organisation des caisses de prévoyance
de nos charbonnages par des mesures législatives spé-
sur les salaires. des exploitants.
Caisses communes . Caisses particulières. .
ciales.
Comparaison avec la statistique des caisses de préPour se voyance pour les mineurs de la Belgique. former une opinion à cet égard, il est bon de jeter les yeux hors de France et de voir, par exemple, si dans un pays voisin, qui a de grandes affinités avec le nôtre, la Belgique, le mineur est plus favorisé que chez nous. Les caisses de prévoyance des mines y revêtent deux formes : chacune des six provinces, de Mons, de Charle-
roi, du Centre, de Liège, de Namur, de Luxembourg, a une caisse commune destinée à assurer des secours pécuniaires d'une certaine durée et des pensions de retraite ; les mines ont, en outre, des caisses particulières, auxquelles est réservée la charge des secours les plus urgents en argent, en combustible, en objets divers, et celle du service médical. Les comptes de ces caisses sont examinés tous les ans par une commission permanente, instituée conformément à la loi et présidée par l'administrateur inspecteur géné-
ral des mines du ::royaume. D'après le dernier rapport de cette commission, publié en 1883 par le Ministre des travaux publics de Belgique pour l'examen des comptes de 1881, il y avait alors 103.910 ouvriers affiliés aux diverses caisses et appartenant pour la plupart aux charbonnages. Les caisses étaient alimentées comme l'indiquent les chiffres ci-dessous (non compris deux faibles subventions aux caisses communes, l'une de 44.315 francs allouée par l'État et l'autre de 9.500 allouée par les provinces)
387 Cotisations
704.292f 976.832
743.874e 555.684
Totaux ..... 4.681 ,U4f
4.299.558°
Comparées aux salaires qui montent à 94.457.977 fr.,
les retenues versées par les ouvriers dans les caisses sont de 1,8 p. 100. Quant aux cotisations des exploitants, elles sont un peu moindres et ne s'élèvent, pour les deux
sortes de caisses réunies, qu'a 1,3 p. 100 des mêmes salaires.
Ces conditions ne sont pas sans analogie avec l'organisation d'un certain nombre de nos propres caisses ; mais les versements sont moins élevés que chez nous. Quant aux dépenses, leur total général (en laissant de côté les frais d'administration des caisses communes) est de 3.449.890 francs. Tel est le montant des pensions via-
gères ou temporaires, des secours de tout genre. Si on le rapporte au nombre des affiliés, on trouve une moyenne de 33°,20 par tête.
D'autre part, l'examen des comptes des caisses spéciales détaillés pour les années 1876 à 1880, montre que la moyenne des frais pour honoraires de médecins et médicaments, qui est comprise dans le chiffre précédent, ne dépasse pas 4r,92 par ouvrier, et s'élève à 6°,56 si l'on ajoute les secours alloués sous forme de combustible et d'habillements. Il reste donc seulement 33°,20-6°,56 -=
26°,64 pour représenter les pensions et autres secours pécuniaires. Ainsi, le fonctionnement des caisses de prévoyance des mines de la Belgique donne des résultats numériques fort
inférieurs à ceux qui ressortent, pour la France, des tableaux précédents. Les secours sont là moins abondants, et cependant le mineur belge doit en avoir aussi besoin que le mineur français; car le salaire journalier, d'après