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488 TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR A ZALATIINA
2° Fabrication de l'acide sulfurique ordinaire et concentré.On utilise la plus grande partie de l'acide sulfureux fourni par les fours de grillage à la production de l'acide sulfurique. On se sert de trois chambres de plomb précédées d'une
chambre en maçonnerie où les gaz arrivant des fours déposent les poussières qu'ils entraînent. Il n'y a rien de particulier à signaler dans la disposition de ces chambres. Une tonne de schlichs donne P,32 d'acide sulfurique, tel qu'il sort des chambres, c'est-à-dire à 50° Baumé. On emploie trois hommes par 24 heures à cette fabrication et on produit environ 3 tonnes pendant le même temps. La production annuelle est de 1.000 tonnes.
On concentre une petite partie de cet acide à 66° Baumé. Le reste est employé dans l'usine, au traitement des mattes. L'appareil de concentration n'a rien de spécial. roux, on obtient du tellure pur, qu'on filtre, sèche et fond, comme le tellure brut. L'eau de chlore nécessaire peut être préparée en recueillant dans l'eau le chlore en excès qui se dégage lors de l'attaque du minerai grillé par l'acide chlorhydrique. Le résidu laissé dans cette attaque contient l'argent, à l'état de chlorure, et l'or qui a échappé à l'action du chlore, ou qui reste dans le liquide imprégnant la masse. On le traite, encore humide, par une dissolution de sulfate de fer qui ramène entièrement l'or à l'état métallique. On peut ensuite en extraire l'or et l'argent par amalgamation, ou mieux par une fonte plombeuse.
On obtenait ainsi, en moyenne, 500 grammes de tellure brut pour 100 kilogrammes des minerais essayés, et 90 p. 100 des métaux précieux qu'ils contenaient. Les minerais qui, au n'ornent où on a fait ces essais, renfermaient 45 à 20 p. 100 de carbonate de manganèse, n'en renferment que très peu actuellement. De plus, l'acide chlorhydrique, sans valeur dans bien des cas, revient très cher à Zalathna, où on doit le transporter, tandis qu'on y produit de l'acide sulfurique; aussi préfère-t-on la méthode de Liiive.
TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR A ZALATIINA. 489
On peut produire annuellement 100 tonnes d'acide concentré.
3° Fabrication du soufre. On se sert, pour produire du soufre, de l'acide sulfhydrique dégagé dans l'attaque des mattes, et de l'acide sulfureux qui n'est pas transtormé en acide sulfurique.
On avait, depuis longtemps, songé à utiliser la réaction de ces deux gaz en présence de l'eau; on était arrêté par des difficultés qui n'ont été surmontées que récemment. Le soufre formé passe, en effet, à travers tous les
filtres et ne se dépose pas, même après un temps très long. De plus, il se forme une certaine quantité d'acide pentathionique qui entraîne la perte d'une quantité correspondante de soufre. Beaucoup d'inventeurs (Gossage, Luca et Ubaldini, Weldon, Rosenstiehl , etc.) ont donné des procédés restés sans résultats pratiques. Enfin, Schaffner et Helbig ont reconnu qu'une dissolution de chlorure de calcium précipite rapidement le soufre, et que en présence d'une certaine quantité d'eau il ne se produit que très peu d'acide pentathionique. Stingl et IVIorawski, qui ont étudié cette réaction (*),
ont reconnu que le chlorure de calcium, et en général les sels neutres, n'empêchent pas la formation de l'acide pentathionique, sur lequel leurs dissolutions sont absolument sans action. L'acide sulfhydrique ne le détruit que d'une manière très lente et très incomplète, et seulement lorsqu'il est en excès. Dans la pratique, on travaille au contraire toujours avec un excès d'acide sulfureux, qui est moins nuisible que l'acide sulfhydrique lorsqu'il
arrive dans l'atmosphère. Si, on fait passer un courant
(*) Voir, pour plus de détails à ce sujet, le Journal für praklische ()hernie. 2" série, 20" vol., p. 16, Tonie VI, 1884.
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