Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 283]

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NOTES D'UN VOYAGE

AUX ARDOISIÈRES DU PAYS DE GALLES.

ment de rabatage ; .ceux-ci, pour achever de dégager le

fabrication des dalles, et ceux du côté S.-W. du schiste

schiste, commencent par produire le clivage à l'aide d'une mine verticale A (fig. 2, Pl. XV), distante de 2

mètres de l' opening , chargée de O'n,05 à 0m,08 de poudre légèrement bourrée. Dans le cas où la fente produite est

insuffisante, au lieu de recharger le premier trou, ils préfèrent remplir la fissure de poudre sur toute sa lon-

gueur et y mettre le feu directement. Ce procédé, pratiqué en Angleterre à cause du bon marché des explosifs,

donne d'excellents résultats. Ceci fait, il ne reste plus qu'à produire une ligne de séparation suivant CD en utilisant dans ce but, soit un back-joint s'il y en a un convenable, soit le

dans co dernier cas, l'ouvrier frappe des coins dans une rigole de 0'",025 ménagée

suivant C D, et, si la fente tarde à se faire, il pratique, à partir de l'opening et suivant la direction du pillarin g , un trou de mine qu'il remplit complètement de poudre sans bourrer. L'explosion achève de détacher complètement le bloc, et il ne reste plus qu'a le renverser à l'aide de coins et de barres et à le refendre en pièces pesant deux à trois tonnes. Les blocs ainsi refendus sont accrochés à la chaîne d'extraction et descendus, par le puits DC, jusqu'à la galerie de roulage C, puis transportés par chemin de fer jusqu'à l'extérieur. Des plans automoteurs les amènent au niveau de l'atelier de sciage, où ils sont transformés en dalles et ardoises de toiture. On continue ainsi à détacher le schiste bloc par bloc et, lorsque le chantier est suffisamment élargi, on approfondit le opening et le loose-end jusqu'au foot-joint suivant, de sorte qu'au bout de quelque temps les travaux

présentent un profil en gradins tel que celui de la

fig. 4, Pl. XV. Les travaux dans la veine principale d'Aberllefenny se poursuivent des deux côtés de la vallée ; ceux du côté N.-E. fournissent du schiste convenable, surtout pour la

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particulièrement propre à la fabrication des ardoises pour

toitures. Cette méthode d'exploitation donne de bons résultats au point de vue de l'utilisation du rocher ; néan-

moins nous ne l'avons retrouvée dans aucune autre ardoisière exploitant le prolongement des mêmes couches, par suite de la moindre fréquence et régularité des délits naturels back-joints et foot-joints. A la Braich-Goch slate quarry, notamment, située près du terminus du chemin de fer à voie étroite de Corris Macchynleth, on exploite six étages dans le flanc de la. montagne, suivant la méthode de Festiniog, modifiée dans quelques détails d'exécution. La galerie de roulage est derrière le mur de la couche et reliée aux diverses chambres par des travers-bancs que l'on pousse jusqu'au toit pour commencer l'exploitation. Le plan de fissilité étant à peu près vertical comme à Aberllefenny, l'abatage se fait théoriquement avec trois gradins d'environ 7 mètres de hauteur par étage ; mais, en pratique, on ne dis-

tingue guère sur la hauteur de l'étage qu'un seul gradin sur les anfractuosités duquel sont logés les rockinen; parfois même ils travaillent échafaudés sur de hautes échelles. Dans ces conditions les ouvriers détachent d'abord, au moyen de fortes mines, d'énormes blocs, qui se brisent moins facilement dans leur chute, et ils les exploitent ensuite au niveau de l'étage. Cette méthode, avec le soin que l'on apporte à Braich-Goch à son application, donne des résuliats satisfaisants ; nous y avons vu di-

viser des blocs de 7 mètres de longueur sur im,20 de largeur, et l'on amène couramment à l'atelier de sciage des pièces de 4 à 6 mètres de longueur sur 1 mètre à 1"2,20 de largeur.

Méthode de Park , par gradins renversés, avec ou sans piliers abandonnés. Cette méthode n'est encore appliTome la, 1884.

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