Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 288]

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AUX ARDOISIÈRES DU PAYS DE GALLES.

NOTES D'UN VOYAGE

par un excentrique qui lui communique un mouvement alternatif. Sur le côté de ces machines est fixée une seule règle à crans dans lesquels l'ouvrier engage les fendis pour les

tailler à la dimension demandée. Chaque banc de scie et machine à rondir produisent en moyenne 1.000 kilogrammes d'ardoise fabriquée par jour, ce qui correspond à une moyenne de 4.000 kilogrammes de schiste débité, de qualité ordinaire ; avec du schiste d'excellente qualité, la production peut atteindre le double.

Les meules à émeri ne pouvant être employées pour l'affûtage des scies à ardoise, à cause de la forme de leurs dents, MM. Parry et Norris ont inventé, dans ce but, une machine fort ingénieuse. La scie est placée horizontalement sur un support mo-

bile dans une rainure et y est fixée par son axe, de manière à ne pouvoir subir qu'un mouvement de rotation. Une lime, à section triangulaire, qui reçoit le mouvement alternatif d'une manivelle, vient à chaque course descendante porter contre les dents de la scie, qui se présentent successivement devant elle. Le mouvement de la scie se fait, d'ailleurs, automatiquement à chaque course, à l'aide

de cames de profil convenable, actionnant directement un mécanisme analogue à l'échappement des pendules. Cette machine fonctionne avec une grande régularité et donne pleine satisfaction dans les nombreuses carrières du North-Wales, où nous l'avons vu employer. Le croquis fig. 11 et 12, pl. XV, représente l'un des deux types d'atelier de sciage que l'on rencontre dans toutes les ardoisières le premier comprend vingt-cinq bancs de scie ; le deuxième, cinquante bancs de scie. On trouve plus fréquemment deux ateliers de vingt-cinq scies qu'un seul de cinquante. La fabrication des dalles (slabs) constitue pour beaucoup d'exploitations une source de revenu important.

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Dans toutes les carrières, il existe des parties de schiste

rude dans le voisinage des filons divers qui sont venus recouper la formation. Ce schiste, vu son peu de fissilité sous de faibles épaisseurs, ne convient pas à la fabrication de l'ardoise, mais peut fort aisément être transformé en dalles de toutes dimensions sciées, rabotées et ouvrées.

Machines à raboter. La construction de ces machines diffère peu de celles des machines employées pour le rabotage des métaux. Elles sont toutes à outil fixe et à table mobile, actionnée par une ou deux crémaillères. L'outil est remarquable par sa largeur et sa forme ; il consiste en une laine d'acier fixée par boulons fraisés sur le porte-outil et ayant une largeur de 0m,15 0,50, avec un biais d'environ 1/12. Dans ces conditions, la marche de la machine ne peut être automatique ; l'ouvrier conduit rapidement le mouve-

ment latéral de l'outil, de manière à ce qu'il se déplace de sa largeur sur la longueur de la course. La vitesse d'avancement de la table mobile est de 4m,50 à 5 mètres par minute. L'ouvrier commande également à la main le débrayage déterminant le retour accéléré de la table. Dans ces conditions, le prix de revient de la fabrication des dalles, non compris les frais d'exploitation, peut s'estimer, en moyenne, comme suit Prix par mètre carré.

Fente et sciage du bloc. Rabotage des deux parements

Of,50 Of.40 Of,90

Pour des dalles de 32 millimètres de fabrication courante, ce prix correspond à 12',50 par tonne. Les dalles des districts de COPliS et de Llangollen sont celles qui se travaillent le plus facilement ; ces dernières