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NOTES D'UN VOYAGE-
Le rondisseur (dresser) est assis devant un petit billot,. sur lequel est fixée une lame d'acier, comme l'indique le
croquis fig. 16, pl. XV ; de la main droite, il tient un lourd couteau (knife) (fig. 14, 15, pl. XV), dont il se sert pour commencer à tailler à petits coups le fendis sur
la lame d'acier, suivant deux directions rectangulaires ; il -trace alors, au moyen d'une règle à crans (fig. 17), munie d'une pointe, les deux autres Côtés de l'ardoise, à la dimension requise, en s'appuyant sur les côtés de l'angle 'droit qu'il a ménagé. L'ardoise taillée est rangée en deux ou trois catégories, comptée à raison de 1.300 par mille (la carrière envoie 1.280 au port d'embarquement et charge 1.260), exa'minée et finalement payée suivant ses dimensions. On trouve en général attachés à un chantier un ou plusieurs rubblers, habituellement les fils de fendeurs, faisant leur apprentissage, qui recherchent, parmi les morceaux rejetés par les ouvriers au rocher, ceux qui sont susceptibles encore de donner de l'ardoise. Ce mode de fabrication, tel qu'il vient d'être indiqué, est celui le plus en usage à Nantlle, où deux ardoisières seulement ont monté des ateliers de sciage. Dans les centres de Penrhyn, Llanberis, Corris, Festiniog, l'outillage mé-' Gallique a pris une grande extension. Afin d'éviter le déchet résultant de la division de la pierre suivant son travers, opération qui ne se fait pas plus facilement qu'à Angers, on a eu recours aux scies circulaires pour effectuer cette séparation. Les bancs les plus en usage sont ceux fabriqués par Spooner à Portmadoc et de Winton à Carnarvon, tous à scies fixes et à tables mobiles sur galets. Les blocs, amenés à l'atelier, sont refendus à l'épaisseur de 0nt,05 environ, divisés suivant le pillaring et placés au nombre de trois ou quatre .
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sur la table, où ils sont rapidement sciés suivant la
direction du travers, aux longueurs maxima des échan-
AUX ARDOISIÉRES DU PAYS DE' GALLES.
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tillons que comporte leur largeur. Le plus souvent la scie tourne dans une auge pleine d'eau, afin d'éviter que, par
son échauffement, elle n'altère la fissilité , qui ne se conserve entière que par la présence de l'humidité. On emploie dans quelques ardoisières de Festiniog et Llanberis une scie spéciale à dents circulaires convenant bien pour le sciage du liard-rock. Les scies em-
ont environ 0m,50 de diamètre, la denture droite, un pas de 14 millimètre, et une voie de 4 à 5 millimètres ; elles ont une vitesse de 25 à 30 tours ployées
par minute et l'avancement de la table est de 0'n,15 par minute. La force absorbée atteint un demi-cheval vapeur.
Les morceaux sciés sur le travers sont immédiatement passés au fendeur et les feuillets produits par ce dernier amenés au rondisseur. Toutes les tentatives faites jusqu'à ce jour pour fendre
mécaniquement ont donné des résultats plus que médiocres. Une machine à fendre, inventée par M. Hughes, d'Aberllefenny quarry, a néanmoins fonctionné pendant quelque temps à cette ardoisière, mais n'est plus actuellement en usage. Les machines à rondir sont de trois sortes La machine sword-arm, actionnée par pédale ou mécaniquement, consistant en une longue lame, relevée par l'action d'un ressort placé soit en dessus, soit en dessous (fig. 10, Pl. XV). La machine Spooner (fig. 9,« pl. XV) est formée de deux
lames fixées légèrement en diagonale sur la couronne de deux roues calées sur le même arbre et distantes de 1'n,50,
qui, animées d'un mouvement de rotation, coupent l'ardoise qu'on leur présente, avec une grande netteté, au contact d'une lame fixe. Enfin, la machine à guillotine, formée de deux lames verticales, dont l'une fixe et l'autre mobile, et commandée