Annales des Mines (1885, série 8, volume 7) [Image 121]

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DE L'AFRIQUE DU SUD.

212 GEO LOGLE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS

Cette formatio ri schisteuse, contrairement aux grès de

la Table, abonde en -ossiles (trilobites, crinoïdes, bra-chiopodes, etc.) que l'on a c onsidérés, tant au Cap qu'en Angleterre, comme correspondan au dévonien d'Europe.

La puissance de ces schistes est e stimée à environ 350 mètres (Wiley). Quoique postérieurs com e âge aux grès de la Table, ils forment cependant une CO ntrée d'altitude moindre. Ces schistes dévoniens constituent vers le nord le chaud et le froid Bokkeveld, qui leur ont donné leur nom, vers le sud le Wagenbooms-Berg et une

partie des vallées et plateaux compris entre la chaîne dévonienne inférieure et le grand Karoo. Sur B. Terrain carbonifère de la Colonie du Cap. reposent de puissants les schistes dévoniens supérieurs, dépôts de schistes fossilifères et de grès, géologiquement plus élevés, mais généralement plus bas comme altitude. Ces formations constituent, vers l'intérieur de l'Afrique du Sud, la limite de la longue zone montagneuse dévonienne. Elles forment les plateaux qui bordent le grand Karoo et constituent le sol du petit Karoo lui-même. L'épaisseur totale de la formation est estimée à 450 mètres. Les schistes sont noirs et contournés, les grès sont blanc-jaunâtres, avec intercalation de quelques schistes aunes et rouges. On rencontre dans cette formation quelques bancs de (alcaire magnésien près de Winterhoek et dans les Lange-

Les fossiles contenus dans cette formation sont semblables à ceux des schistes dévoniens supérieurs, les plantes sont assez abondantes et en particulier les Lepidodendron. Les couches que nous venons de décrire ont généralelaent été considérées par les géologues de la colonie du Gap comme appartenant à la formation carbonifère. Elles

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diffèrent peu cependant des roches de la formation dévonienne décrite précédemment, et certains géologues ont voulu considérer l'ensemble de toutes ces formations soit comme dévonien, soit comme carbonifère. C. Dévonien de Natal.

A Natal, on ne rencontre

que les grès du dévonien inférieur, reposant sur les schistes métamorphiques, le granite et le gneiss (coupe 1, P1. VII).Ces grès sont parfaitement horizontaux et forment une contrée de collines tabulaires. Ils sont souvent traversés, pénétrés, recouverts par des mélaphyres et des diorites qui ont passé à travers le granite et les roches métamorphiques. Nulle part, comme nous le verrons du reste par la suite pour l'immense formation du Karoo , le mélaphyre n'a relevé ni même plissé une couche de grès. Les hauts plateaux de grès de Natal forment une zone tout le long de la mer ; leur hauteur moyenne est de 500 à 600 mètres. Ils sont couvert d'une épaisse végétation herbacée, mais ne portent aucun arbuste, et rien ne vient rompre l'uniformité absolue de leur solitude. Les rivières qui descendent des hautes cimes du Drakensberg se sont creusées, avant d'arriver à la mer, des

fig.

vallées profondes et étroites à travers les couches de grès, et forment parfois des précipices de plusieurs milliers de pieds de hauteur. Le grès de Natal est identique à celui du Cap (Griesbach).

Le Sluten-Konga, le Krantskop, la table de Pietermaritz-

burg, l'Inandi, le Noodsberg, etc., sont des exemples parfaits des montagnes tabulaires, si caractéristiques et si spéciales, de l'Afrique du Sud. Ces tables sont souvent recouvertes par des nappes de mélaphyre et de diorite tel est le cas du Krantskop qui s'élève presque à pic près du Tugela -River jusqu'à une hauteur de 1.140 mètres. La formation dévonienne de Natal commence dans la